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Mondial 2022 : combien ça coûte d’organiser une Coupe du monde de foot ?

Le stade Al Bayt, construit au Qatar pour accueillir la Coupe du monde de football 2022 (Crédits : Wang Dongzhen/Xinhua via Getty Images). (Wang Dongzhen/Xinhua via Getty Images)

Cette année, la compétition est vivement critiquée tant pas les défenseurs de l’environnement que par ceux des droits humains. Mais une chose est sûre, le Mondial va à nouveau brasser beaucoup, beaucoup d’argent.

Football rime souvent avec gros sous. Le Qatar estime que l’organisation de la Coupe du monde de football pourrait faire rentrer 17 milliards de dollars dans ses caisses, soit environ 17, 4 milliards d’euros. Une estimation donnée par le président du comité d’organisation de la compétition, dans un podcast diffusé le 27 septembre dernier par la chaîne qatarie Al-Jazeera.

Un budget réel de 200 milliards de dollars ?

Nasser Al-Khater anticipe ainsi les revenus générés pendant la compétition, mais également les recettes provenant du tourisme. Il faudrait retrancher selon lui les 8 milliards de dollars dépensés pour l’organisation du Mondial. In fine, on arriverait à un bénéfice rondelet de 9 milliards de dollars.

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Mais attention, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Il n’y a jamais d’audit indépendant des Coupes du Monde de football, et les données proviennent des Etats hôtes, de la Fifa, ou d’enquêtes indépendantes. En outre, il est parfois difficile de fixer précisément le périmètre des dépenses : certaines sont indirectement liées à la compétition. Ainsi, d’après un rapport du cabinet Deloitte, le Qatar a prévu d'investir 200 milliards de dollars (156 milliards d'euros) entre 2012 et 2022 pour des infrastructures, dont certaines directement liées à la Coupe du Monde, mais aussi des transports, la rénovation d’aéroports et la construction d’hôtels.

Des coûts souvent sous-estimés

Si les chiffres qataris ne sont à ce stade que des estimations, on peut regarder dans le rétroviseur pour voir combien cet événement a rapporté aux pays hôtes dans le passé. Organiser un Mondial de foot est depuis quelque temps un gouffre financier, comme le montre cette infographie.

Le budget d’un tel événement n’a cessé d’augmenter, notamment car des pays en voie de développement ont pu accueillir la compétition. Ne disposant pas d'infrastructures de transport ou d’accueil suffisantes pour accueillir la foule de supporters ainsi que toutes les délégations, ils ont ainsi dû fournir d’importants investissements. La fédération internationale de football, elle, empoche à chaque fois une partie des recettes, et finance en partie l'événement, mais pas autant que l'Etat organisateur.

Et des bénéfices surestimées ?

Ensuite, l’événement dope la fréquentation touristique, mais les recettes potentielles sont souvent surestimées, tout comme le nombre d’emplois créés. Par exemple, en 2010 l'Afrique du sud a accueilli 309 000 touristes qui ont dépensé environ 400 millions de dollars, d'après les études du département du tourisme, citées par deux économistes de la Banque mondiale dans Le Monde. Ce n’est pas si mal, mais c’est trois fois moins d’argent que ce que le gouvernement sud-africain espérait.

Reste qu'organiser une compétition sportive d'une telle envergure procure une médiatisation massive, et contribue certainement au rayonnement du pays hôte, à plus ou moins long terme. Mais ça, c'est difficile à chiffrer.

VIDEO - Mondial-2022 au Qatar : les appels au boycott se multiplient