Si je mens sur mon CV, est-ce que je peux être licencié ?
Céder à la tentation, avant le retour de bâton ? Lorsque l’on est en recherche d’emploi, il est impossible d’échapper à une étape cruciale : l’élaboration de son curriculum vitae (CV). Lorsque l’on a peu d’expérience, on peut être tenté de tricher légèrement, en embellissant la réalité des tâches effectuées dans telle ou telle entreprise, ou carrément d’en inventer. Mais une fois engagé par l’entreprise visée, peut-elle renvoyer le salarié dont elle se rend compte qu’il a menti sur son CV ? En principe, oui, rapporte BFMTV, le 4 juin 2024. Toutefois, interrogée par la chaîne d’information en continu, Audrey Sanchez, avocate, précise que «licencier un employé qui aurait menti au moment de son embauche est possible, mais l’employeur devra d’abord se justifier».
Si un employeur a des doutes, c’est à lui que revient la charge de la preuve. En outre, il faudra qu’il justifie que, sans le mensonge découvert et prouvé, il n’aurait pas embauché le salarié actuellement en poste au sein de sa société. Si toute la lumière est faite, l’échelle de sanctions est assez vaste, mais un employé peut très bien se faire licencier pour faute grave. Là encore, c’est en théorie. En pratique, «la jurisprudence est plutôt favorable aux salariés», révèle Audrey Sanchez.
Ainsi, la justice «estime que s'il y a eu un mensonge dans le CV notamment sur les diplômes détenus, mais que le collaborateur a les compétences effectives pour exercer ses fonctions, un licenciement n’est pas justifié», complète l’avocate. (...)
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