Comment la loi climat va laminer l’automobile
Entre le bannissement des avions publicitaires au-dessus des plages et le retour généralisé de la consigne sur le verre alimentaire, l'inventaire surréaliste de la loi climat glisse des bombes à retardement dont les effets collatéraux vont se faire durement ressentir dans les prochaines décennies. Bien évidemment, l'automobile en fait partie et vient de se voir asséner, par les députés réunis autour de la rédaction de cette loi, un mauvais coup figurant dans le chapitre 3 : « Se déplacer » de l'article 25 et des suivants.
Cet article précise plus nettement encore l'interdiction de vente de véhicules particuliers émettant plus de 123 g de CO2 par kilomètre selon la norme WLTP, c'est-à-dire la quasi-totalité du parc actuel non hybride. Les véhicules émettant davantage que ce seuil devront représenter au maximum 5 % de l'ensemble des ventes annuelles de voitures particulières neuves. Une date précise est avancée pour cet objectif qui va bouleverser encore plus les stratégies industrielles des constructeurs : ce sera 2030.
Paradoxe, le diesel pourrait parfaitement se plier à ce genre de dessein s'il était toutefois encore en cours auprès du législateur européen, qui l'a déjà condamné. C'est donc dans un entonnoir obligé vers l'électrification des véhicules que des politiques, qui n'ont aucune qualité pour le faire, imposent un diktat technologique. Certains constructeurs ont déjà tourné leur veste pour tenter de prendre la roue de Tesla, d'autres se sont résigné [...] Lire la suite