Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 088,24
    +71,59 (+0,89 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 006,85
    +67,84 (+1,37 %)
     
  • Dow Jones

    38 306,91
    +221,11 (+0,58 %)
     
  • EUR/USD

    1,0697
    -0,0036 (-0,33 %)
     
  • Gold future

    2 347,80
    +5,30 (+0,23 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 658,39
    -689,50 (-1,14 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 326,00
    -70,53 (-5,06 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,83
    +0,26 (+0,31 %)
     
  • DAX

    18 161,01
    +243,73 (+1,36 %)
     
  • FTSE 100

    8 139,83
    +60,97 (+0,75 %)
     
  • Nasdaq

    15 971,81
    +360,05 (+2,31 %)
     
  • S&P 500

    5 111,98
    +63,56 (+1,26 %)
     
  • Nikkei 225

    37 934,76
    +306,28 (+0,81 %)
     
  • HANG SENG

    17 651,15
    +366,61 (+2,12 %)
     
  • GBP/USD

    1,2487
    -0,0024 (-0,19 %)
     

Rémy Cointreau veut davantage s'exposer au segment du luxe

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Rémy Cointreau, qui a publié mercredi des résultats annuels supérieurs aux attentes grâce à ses liqueurs et spiritueux, entend pousser les feux de ses marques haut de gamme pour doper sa croissance dans les années qui viennent.

Le propriétaire de Rémy Martin, Cointreau et Mount Gay entend faire passer de 45% aujourd'hui à 60% à 65% dans cinq ans la part de ses alcools à plus de 50 euros dans son chiffre d'affaires pour mieux capter la croissance d'un segment de marché plus porteur.

"Nous voulons devenir le leader mondial des spiritueux d'exception, qui progresse deux fois plus vite que celui des produits à moins de 50 dollars", a déclaré la directrice générale Valérie Chapoulaud-Floquet, lors d'une conférence consacrée aux résultats du groupe.

PUBLICITÉ

Rémy Cointreau, qui n'a pas donné d'objectif de croissance, a dit vouloir retrouver une rentabilité opérationnelle courante de 18% à 20% d'ici à 2019-2020, contre 16% aujourd'hui.

Le marché des spiritueux de luxe est évalué à 18 milliards de dollars et représente 9% du marché mondial. Sa croissance moyenne a atteint 11% en valeur au cours des cinq dernières années.

A plus court terme, la croissance 2015-2016 du groupe s'annonce contrastée, avec un premier semestre "difficile", aux dires du directeur financier Luca Marotta, pour cause de faiblesse persistante de la consommation en Chine, qui ne donne pas de signe de reprise, et de comparatifs difficiles aux Etats-Unis, où Rémy Cointreau a totalement cessé de vendre ses variétés les plus jeunes de cognac.

Le second semestre devrait à l'inverse être nettement positif, a-t-il ajouté.

En Bourse, après des débuts en forte hausse, le titre Rémy Cointreau limite sa progression à 0,64% à 13h45, à 64,51 euros après un plus haut à 70 euros, alors que le SBF 120 perd 1,2%.

DIGITAL

Pour doper ses produits haut de gamme, le groupe table sur sa diversification géographique, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine.

Il va aussi renforcer de façon significative ses investissements dans le digital, notamment pour les qualités supérieures de Rémy Martin, développer ses événements privés et revoir sa distribution en Chine pour mieux cibler bars et karaoké fréquentés par une clientèle plus jeune et plus aisée.

Concernant ses marques, il table aussi sur la montée en puissance des variétés supérieures du rhum Mount Gay, sur son scotch whisky Bruichladdich ou son gin The Botanist, tandis que Louis XIII, son cognac à plus de 2.500 euros la bouteille, pourrait être redéployé ailleurs qu'en Chine.

Rémy Cointreau a publié un résultat opérationnel courant en progression de 3,9% à 156 millions d'euros en 2014-2015, contre 150 millions attendus par le consensus, après une chute de 39% en 2013-2014 due à des déstockages massifs en Chine.

A changes constants et données pro forma (hors contrat de distribution aux Etats-Unis), la hausse ressort à 13,5% et la marge opérationnelle progresse de 160 points à 16,2%.

La performance opérationnelle des liqueurs et spiritueux (+51,9%) a compensé le recul du cognac (-2,1%), principal centre de profit du groupe affecté par la baisse de ses ventes en Chine.

Le résultat net part du groupe progresse de 18% hors éléments exceptionnels et le dividende proposé ressort à 1,53 euro par action, contre 1,27 euro l'année précédente.

Pour 2015-2016, le groupe dit tabler sur une nouvelle progression de son résultat opérationnel courant à changes et périmètre constants.

(Edité par Dominique Rodriguez)