L'interdiction de l'abaya à l'école pourrait-elle avoir un impact sur ce juteux business ?
Après le hijab et le burkini – contraction de burka et bikini –, c’est au tour de l’abaya d’être au cœur de la tempête en cette rentrée 2023. Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé son interdiction dans les établissements scolaires ce dimanche 27 août. “On ne pourra plus porter d’abaya à l’école” dès la rentrée, a-t-il affirmé sur TF1. À l’instar des bandanas et des jupes longues, les abayas étaient déjà citées dans une circulaire de l’Éducation nationale en novembre dernier, comme pouvant être interdites par les chefs d’établissement si elles sont “portées de manière à manifester ostensiblement une appartenance religieuse”.
Une note des services de l’État pointe en effet une hausse du port de signes et tenues religieuses : 4.710 signalements ont été effectués durant l’année scolaire 2022-2023, contre 2.167 l’année précédente. Le document insiste sur les tenues islamiques, particulièrement les abayas, des robes longues couvrant le corps jusqu'aux pieds portées par des jeunes femmes musulmanes.
Le phénomène n’a pas échappé au secteur de la mode, qui n’a plus de complexe aujourd’hui à se mettre à la mode islamique. L’objectif : cibler précisément la clientèle musulmane. Des abayas à fleurs et aux motifs colorés signées Dolce & Gabbana, une jeune femme voilée dans une campagne de publicité H&M, une collection “spécial Ramadané” chez Mango ou “mode pudique” chez Uniqlo, des burkinis lancés par Nike ou Marks&Spencer… Nombre de grandes marques internationales ont flairé (...)