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Recul de l'inflation en Chine, relance budgétaire souhaitée

Supermarché dans la ville de Hangzhou. La hausse des prix à la consommation en Chine a ralenti à 1,2% en mai sur un an, soit plus qu'attendu. /Photo prise le 9 juin 2015/REUTERS

par Pete Sweeney

SHANGHAI (Reuters) - La hausse des prix de détail a ralenti en Chine en mai et les prix à la production ont continué d'afficher un recul de 4,6% en rythme annuel, soulignant les limites de la politique monétaire pour lutter contre la déflation et plaidant pour des mesures de relance budgétaire afin de stimuler la deuxième économie mondiale.

La hausse des prix à la consommation est tombée à 1,2% en rythme annuel le mois dernier avec le net recul des prix alimentaires, notamment du porc, ont montré les données publiées mardi par le Bureau national des statistiques.

Les économistes s'attendaient en moyenne à une hausse des prix de 1,3% après une progression de 1,5% le mois précédent.

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Les prix à la production ont continué de reculer de 4,6% en rythme annuel, s'enfonçant un peu plus dans une quatrième année de contraction.

"Nous sommes typiquement au milieu d'une récession liée à une contraction des bilans, à la mode chinoise", a déclaré Andrew Polk, économiste du Conference Board à Pékin.

"Les entreprises et les banques se consacrent à la consolidation de leur bilan, ce qui réduit l'appétit pour le crédit."

La situation appelle, selon lui, à la fois une réduction "considérable" des taux d'intérêt et une relance budgétaire.

Le recul des prix à la production est jugé particulièrement inquiétant par les économistes alors que les cours des matières premières se sont redressés.

"Les pressions pour une remontée de l'inflation sont encore éloignées en Chine et l'indice des prix à la consommation devrait rester bas", écrit Xie Dongming, économiste de OCBC Bank, qui estime que cela laisse des marges de manoeuvre pour de nouvelles baisses de taux d'intérêt et des réserves obligatoires imposées aux banques.

DEFLATION PERSISTANTE

La troisième baisse des taux directeurs en six mois annoncée par la banque centrale chinoise en mai est venue s'ajouter à deux réductions du taux des réserves obligatoires, sans parvenir à contrer les pressions déflationnistes.

Pour certains économistes, la Chine est prisonnière d'une "trappe à liquidités", une situation dans laquelle les injections de liquidités de la banque centrale ne parviennent plus à stimuler la demande de crédit et l'investissement.

L'incitation à investir est limitée dans un contexte où les retours sur investissement sont généralement inférieurs au taux d'intérêt sur les prêts à un an qui est de 5,1%, soulignent les dirigeants d'entreprises.

Guère étonnant dans ces conditions que l'assouplissement monétaire ait surtout alimenté une envolée de la Bourse qui a plus que doublé depuis le début de la baisse des taux directeurs, en novembre.

Les autorités chinoises, qui disposent d'amples marges de manoeuvre budgétaires, ont déjà renforcé leur soutien aux collectivités locales en leur proposant de refinancer 1.000 milliards de dettes à des conditions plus avantageuses.

Les indicateurs sur l'économie réelle pour le mois de mai -- production industrielle, investissement dans les zones urbaines et ventes de détail -- qui seront publiés jeudi ne devraient pas changer le diagnostic général sur l'économie chinoise dont la croissance est tombée au premier trimestre au plus bas en 25 ans.

"Les secteurs de l'industrie lourde qui ont tiré l'économie depuis le début des années 2000 sont empêtrés dans les surcapacités, et les prix à la production sont prisonniers de la déflation", écrit Arthur Kröber de Gavecal Dragonomics dans une note de recherche.

"Le boom est derrière nous et les difficultés sont à venir."

(avec le bureau de Shanghai, Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)