Le lieutenant de l'armée allemande qui préparait des attentats comme réfugié
Comme l'écrit le Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'affaire Franco Albrecht est un scandale d'État qui a débuté dans des toilettes publiques. Le 3 février 2017, à Vienne, la police autrichienne arrête un jeune officier de la Bundeswehr et prévient les autorités allemandes : l'homme était venu récupérer une arme qu'il avait cachée dans les sanitaires de l'aéroport quelques jours plus tôt. Il s'agit d'un pistolet français de type Unique Modèle 17 – un calibre 7,65 très prisé des officiers de la Wehrmacht durant l'Occupation, ce qui en fait un trophée recherché par les néonazis. Le premier-lieutenant Albrecht, 28 ans à l'époque, brillante recrue du bataillon des chasseurs de la brigade franco-allemande, sera libéré après une garde à vue.
Mais l'enquête ne s'arrête pas pour autant. Le jour de son arrestation à Vienne, il avait en poche une clé USB contenant un manuel de manipulation d'explosifs et un pamphlet d'appel à la guerre civile. On y trouve aussi des messages vocaux enregistrés par le militaire : un verbiage complotiste, antisémite et raciste. Quelques semaines plus tard, lors de perquisitions, la police allemande découvre une cache d'armes avec plus d'une cinquantaine d'engins explosifs, des grenades et un millier de munitions.
Faire croire à son arrivée avec le flux des réfugiés en 2015
Franco Albrecht avait aussi établi une liste de cibles pour de possibles attentats : des personnalités politiques de gauche ainsi que des figures du mouvement antiraciste allemand. Le p...