Liban. À Beyrouth, la démission du gouvernement Diab ne calme pas la rue
Lundi soir, sous la pression de la rue, Hassan Diab a annoncé la démission de son gouvernement. Insuffisant pour calmer les manifestants six jours après les explosions dans le port de Beyrouth qui ont fait au moins 150 morts. Ils veulent le départ d’une classe politique qu’ils jugent corrompue dans son ensemble.
L’annonce a été faite par Hassan Diab dans un “discours passionné” à la télévision lundi soir, rapporte CNN. Le premier ministre libanais a informé ses concitoyens de la démission de son gouvernement six jours après l’explosion dans le port de Beyrouth qui a fait plus de 150 morts et des milliers de blessés.
M. Diab a mis ce “séisme qui a frappé le pays” sur le compte de la “corruption endémique” qui y règne. “Ce système est profondément enraciné, et je me suis rendu compte qu’il est plus grand que l’Etat qui, les mains liées, n’a pas réussi à le combattre ou à s’en débarrasser”, a ajouté celui qui s’est présenté comme un “réformateur”, note la BBC.
Son administration n’a pas résisté aux violentes manifestations qui ont éclaté dans le pays en réaction à la tragédie. “L’annonce de la démission a été accueillie par des feux d’artifice lundi après-midi”, décrit El País, soulignant que “c’est le deuxième gouvernement que parvient à renverser le mouvement de protestation citoyenne”. A l’automne, le cabinet de Saad Hariri avait lui aussi renoncé face à la colère de la rue.
Comme le rappelle le New York Times, Hassan Diab était “largement vu comme un outsider peu expérimenté mais ambitieux” à la tête d’un cabinet de technocrates. Arrivé au pouvoir dans une nation confrontée à la pire crise économique de son histoire, “il a
[...] Lire la suite sur Courrier international
À lire aussi :
Analyse. Pas seulement Beyrouth, tout le Moyen-Orient peut s’effondrer
Entretien. La reconstruction de Beyrouth vue par l’architecte libanais Jad Tabet
Liban. A Beyrouth, des manifestants en colère appellent à se venger du gouvernement
Liban. La tragédie de Beyrouth, nouveau catalyseur de la révolution ?