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L'UE ne versera pas d'aide à la Grèce sans réformes fermes

par Jan Strupczewski et Francesco Guarascio

BRUXELLES (Reuters) - La zone euro ne versera à la Grèce l'argent frais destiné à recapitaliser ses banques qu'une fois mises en oeuvre toutes les réformes requises, ont déclaré lundi les ministres des Finances de la région, et le gouvernement grec s'est engagé à respecter toutes les conditions d'ici la fin de la semaine.

La Banque centrale européenne (BCE) a conclu fin octobre que les quatre principales banques de Grèce avaient besoin d'un montant total de 14,4 milliards d'euros pour renforcer leur bilan et pouvoir faire face à une éventuelle dégradation de la situation économique et financière.

Une partie de ces capitaux doit être apportée par des investisseurs privés mais la zone euro devra fournir le solde en puisant dans l'enveloppe de 10 milliards prévue dans ce but.

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"Nous attendons la finalisation de toutes les mesures prévues par la première étape et des mesures pour le secteur financier, qui sont essentielles pour la réussite du processus de recapitalisation", ont déclaré les ministres à l'issue de la réunion de l'Eurogroupe.

Les capitaux destinés aux banques doivent être versés à Athènes sous la forme d'obligations qui pourront être transférées au Fonds hellénique de stabilité financière (FHSF), à charge pour celui-ci de les répartir entre les banques.

Le principal point d'achoppement des discussions, qui empêche un versement immédiat, concerne le dispositif que la Grèce compte mettre en oeuvre pour protéger les familles les plus exposées du risque d'être expulsées de leur domicile si elles sont incapables de rembourser leurs emprunts.

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a déclaré que l'adoption d'une loi sur les saisies immobilières était essentielle avant la recapitalisation des banques car elle aurait un impact direct sur le montant des créances douteuses des établissements financiers concernés.

De son côté, le gouvernement d'Alexis Tsipras souligne que les saisies sont un sujet politiquement sensible alors que la Grèce s'efforce de faire face à l'afflux de réfugiés étrangers sur son sol.

LES SAISIES IMMOBILIÈRES, SUJET SENSIBLE

Athènes souligne qu'une vague de saisies immobilières et d'expulsions de familles insolvables risque de profiter à la formation d'extrême-droite Aube dorée.

Les désaccords entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro ne se limitent pas à cette question des saisies et des créances douteuses des banques: ils portent aussi sur le traitement des contribuables qui remboursent avec retard des arriérés d'impôts, sur une taxe sur les écoles privées ou encore sur les tarifs minima des médicaments.

"Nous saluons l'engagement des autorités grecques à respecter ces conditions dans le courant de la semaine", ont déclaré les ministres de la zone euro.

Le "groupe de travail" de l'Eurogroupe, composé de représentants de chacun des ministères, doit se réunir en début de semaine prochaine pour faire un nouveau point sur les réformes .

"La question épineuse (...) est la question de la préservation des résidences principales", a déclaré le ministre grec de l'Economie, Georges Stathakis, à la radio Real FM. "Un choix politique (...) doit être fait."

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont évoqué cette question des emprunts immobiliers au cours d'un entretien téléphonique dimanche. Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont aussi discuté ce point au téléphone.

Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a jugé que la Grèce effectuait des efforts considérables et respectait scrupuleusement l'accord conclu en juillet.

"L'Eurogroupe pressera la Grèce de trouver des solutions suffisantes jusqu'à mercredi", a expliqué un responsable de la zone euro.

"Il y a toujours de la place pour un compromis mais je ne pense pas que les ministres accepteront des règles qui seraient beaucoup plus favorables pour les gens qui ne remboursent pas leur emprunt immobilier que dans tous les autres pays."

(Avec Robert-Jan Bartunek; Bertrand Boucey et Marc Angrand pour le service français)