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Les banques US veulent un délai pour appliquer la règle Volcker

par Olivia Oran

(Reuters) - Les grandes banques de Wall Street demandent à la Réserve fédérale de leur accorder un délai de grâce supplémentaire de cinq ans pour se conformer à la nouvelle réglementation du secteur bancaire aussi appelée règle Volcker, a-t-on appris auprès de sources au fait de la situation.

Ce délai, après déjà trois extensions d'un an, laisserait aux établissements jusqu'à 2022 pour retirer leurs investissements de certains fonds peu liquides.

Pour prendre sa décision, la Fed a demandé aux banques de leur apporter des précisions sur leurs investissements afin d'établir que les fonds en question sont bien "illiquides", selon les sources.

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Parmi les banques figurent notamment Goldman Sachs Group, Morgan Stanley et JPMorgan Chase & Co, qui plaident leur cause par le biais d'un lobby de Wall Street, la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA).

La SIFMA a confirmé travailler sur la requête et a ajouté que le Congrès était favorable à une "période de transition appropriée" pour laisser le temps aux banques de sortir de fonds illiquides sans perturber les marchés financiers.

Les banques et la Fed n'ont pas souhaité s'exprimer.

La règle Volcker, du nom de l'ancien président de la Fed Paul Volcker, fait partie de la réforme Dodd-Frank de 2010 qui a réformé en profondeur le secteur bancaire américain après la crise financière. Elle vise à limiter les prises de risques des banques en empêchant qu'elles utilisent leurs fonds propres pour des investissements spéculatifs, mais selon ses détracteurs les nombreuses exemptions qu'elle prévoit en réduit singulièrement la portée.

"Il est risible que les plus importantes banques du monde affirment année après année ne pas pouvoir vendre ces parts", s'insurge Dennis Kelleher, directeur de l'ONG Better Markets. "Tout le monde en Amérique doit respecter la loi et Wall Street aussi".

A la date du 30 juin, Goldman Sachs avait encore sept milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) investis dans des fonds de capital-investissement, de l'immobilier ou des fonds spéculatifs relevant de la règle Volcker. En mars, la banque avait dit s'attendre à vendre l'essentiel de ses parts avant la date limite de juillet 2017 mais elle n'a pas repris cette formulation dans son dernier communiqué de résultats.

Morgan Stanley, qui a 3,2 milliards de dollars placés dans des fonds immobiliers et de private equity, a dit récemment espérer pouvoir céder l'essentiel de ces investissements assez rapidement, tout en demandant un délai de grâce pour "certains fonds illiquides."

JP Morgan a environ un milliard de dollars investis dans des hedge funds, du private equity et des fonds immobiliers.

(Olivia Oran à New York, avec la contribution de Patrick Rucker à Washington, Véronique Tison pour le service français)