5 choses à savoir sur Leclerc
Chaque mercredi, Yahoo vous invite à mieux connaître une entreprise. Petits secrets, anecdotes, histoires insolites, ne manquez pas l’occasion d’épater vos amis. Pour ce 44e épisode, zoom sur le leader de la grande distribution en France : Leclerc.
1 - Chouchou des Français à double titre
Coup double pour le géant de la grande distribution. Leclerc, 650 magasins répartis dans l’Hexagone, a confirmé il y a peu son statut de numéro un en étant désigné supermarché préféré des Français devant Carrefour, Intermarché ou encore Lidl. L’enseigne devance ses concurrents grâce notamment au critère de la qualité de l'offre proposée en point de vente dans lequel elle obtient la meilleure note. Ce n’est pas tout. Son patron Michel-Édouard Leclerc bénéficie aussi d’une grosse cote auprès du public. Forbes vient de le couronner comme le patron préféré des Français. Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, n’accroche que la neuvième place de ce même classement.
2 - Des prix bas mais des méthodes contestées
Entre Leclerc et ses fournisseurs, les négociations sont souvent à couteaux tirés. Afin de toujours proposer le prix le plus bas à ses clients, l’enseigne n’hésite pas à raboter au maximum les tarifs des fournisseurs Ces derniers regrettent un rapport de force devenu déséquilibré avec Leclerc. "Aujourd'hui, ce n'est plus de la négociation, c'est un diktat. On vous dit : 'Je veux acheter 3% ou 5% moins cher que l'année dernière', peu importe que les matières premières sur lesquelles vous travaillez augmentent ou que vous ayez besoin d'augmenter vos investissements industriels", déplorait Richard Panquiault, le délégué général de l’ILEC, en 2016 pour France Culture.
“En dix ans, j’ai augmenté mes prix de 20%, mais de 15% seulement chez Leclerc”, renchérit un industriel interrogé par Capital en 2018. Dans un article au vitriol intitulé "Leclerc : ses méthodes de brute pour faire plier les fournisseurs", le magazine économique dénonce des négociations "ambiance commissariat" où les discussions tendues s’enchaînent.
Autre astuce de l’enseigne pour tirer les prix vers le bas : mettre la pression sur les marques en retirant leurs produits des rayons si les prix sont jugés trop élevés. L’Oréal, Nivea, Orangina, Bel et Colgate-Palmolive ont fait les frais de cette politique en 2008.
3 - 25 ans sans Paris
Peut-on être une enseigne majeure de son secteur en France et ne pas être implantée à Paris ? Leclerc a réussi ce tour de force en désertant Paris pendant un quart de siècle, de 1991 à 2016. La raison d’un tel choix est historique car Leclerc possède ses bastions historiques dans l’ouest de la France. Logique pour une entreprise née en 1949 dans le fin fond du Finistère, à Landerneau.
À Paris, Leclerc ne fait pas la loi. Casino et Carrefour s'occupent de remplir le panier des Parisiens et "ne laissent que peu de place à la concurrence", expliquait LSA en 2016. Après avoir fait un premier pas vers Paris il y a cinq ans, le leader français du commerce alimentaire compte bien accélérer son implantation et gêner ses concurrents dans le futur. Comment ? Grâce au "drive piéton" pour gagner la bataille des centres-villes dans l’Hexagone.
4 - Le "drive" en mode record
En raison de la crise sanitaire, l’année 2020 aura été marquée par la poussée gigantesque du drive dans la grande distribution. De nombreux Français ont préféré faire leur courses depuis chez eux plutôt que sillonner les rayons et prendre le risque d’une contamination. Résultat : ce circuit de retrait de courses en voiture a bondi de 40% l’année dernière. Cet essor spectaculaire permet à Leclerc d’être en avance de quatre ans sur son planning initial.
"On va arriver à la fin de l'année à un chiffre d'affaires de 4 milliards sur le drive, chiffre d'affaires qu'on comptait faire en 2024 dans notre prochaine rivalité avec Amazon", a récemment affirmé le patron de Leclerc. Au total, son chiffre d’affaires a ainsi progressé de 5,28% en 2020, hors carburant (- 0,8% en incluant le carburant) pour atteindre 40 milliards d’euros, d’après les chiffres du Figaro.
5 - Quand son patron fait ses courses chez... Carrefour
Faire ses courses à Carrefour lorsque l’on est le patron de Leclerc n’est pas anodin. Michel-Édouard Leclerc l’a constaté en 2019. Alors qu'il faisait ses courses chez le concurrent pour "combler quelques trous dans son frigo", certains clients n’ont pas manqué de l’apostropher. "Bien que je leur ai rappelé que je n’étais pas le patron de Carrefour, ils m’ont réprimandé pour avoir changé de place leurs produits préférés", s’amuse-t-il sur Facebook.
Plus tard, il surprend même une conversation entre un client et son épouse dans les rayons. "Ce type-là, c’est Édouard, le patron de Leclerc. Regarde ce qu’il achète : s’il vient chez Carrefour, c'est pour espionner, il va regarder les prix. Si je te dis de mater ce qu’il met dans son panier, c’est parce que les produits qu’il achète sont forcement les moins chers !", raconte-t-il.
5 CHOSES À SAVOIR SUR
Ce contenu peut également vous intéresser :