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Le prêt-à-porter féminin français cherche son salut à l'export

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Les entreprises françaises de prêt-à-porter féminin, plombées par le marasme persistant sur leur marché domestique, redoublent d'efforts pour mieux vendre à l'international.

Les ventes de mode féminine ont reculé de 2,8% au premier semestre en France, à 4,9 milliards d'euros, accusant leur plus forte baisse depuis le premier semestre 2013, selon les chiffres de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.

Un printemps très pluvieux et peu propice aux achats de vêtements d'été, doublé d'un climat social tendu et de nombreuses grèves, ont pesé sur la consommation de mode.

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L'été n'a guère été plus favorable.

"Juillet et août ont été mauvais, avec la chute du tourisme à Paris et sur la Côte d'Azur après l'attentat de Nice, tandis que la chaleur qui a sévi en France n'a guère poussé aux achats de rentrée", a déclaré mercredi François-Marie Grau, secrétaire général de la fédération professionnelle, qui compte parmi ses membres des marques comme Zadig & Voltaire, René Derhy, Zapa, Bérénice, Gérard Darel, Anne Fontaine ou Cotélac.

Dans ce contexte, la fédération se refuse à toute prévision pour l'ensemble de 2016, se contentant d'espérer que la deuxième partie de l'année "sera meilleure".

35% DES VENTES À L'EXPORT

Seul motif de satisfaction pour le secteur : les entreprises restent dynamiques à l'export, où elles réalisent environ 35% de leurs ventes.

En hausse pour la huitième année consécutive, les exportations de marques françaises ont progressé de 1,2% au premier semestre à 1,5 milliard d'euros.

"Nous nous mobilisons pour nous développer davantage à l'export, qui constitue une voie de secours face à la baisse de la consommation intérieure", a souligné Pierre-François Le Louët, nouveau président de la fédération.

Le secteur nourrit notamment de grandes ambitions aux Etats-Unis, son deuxième marché d'exportation derrière l'Italie et devant la Chine, où les exportations ont fortement ralenti (-23,7%) pour cause de moindre croissance économique et de mesures destinées à favoriser la consommation intérieure.

Les marques françaises sous-traitent encore hors de France la quasi-totalité de leur production. Seules quelques centaines de façonniers - travaillant essentiellement pour les marques de luxe comme Chanel, Dior, Louis Vuitton ou Gucci - subsistent dans l'Hexagone.

La Chine reste de loin le premier fournisseur de la filière mais sa part (32%) continue de baisser au profit de pays dont les coûts sont plus compétitifs comme l'Inde, le Bangladesh ou le Cambodge.

L'Italie conserve sa place de numéro deux tandis que des incertitudes pèsent sur l'avenir des importations en provenance de Turquie, sixième fournisseur des marques françaises et pays très prisé jusqu'ici pour l'étendue de son offre textile, en particulier les produits finis en coton.

"Beaucoup de chefs d'entreprises turques ont été limogés. Nous verrons si les événements politiques auront un impact", a indiqué François-Marie Grau, en évoquant les mesures prises par les autorités d'Ankara après la tentative de coup d'Etat du mois de juillet.

(Edité par Dominique Rodriguez)