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L'armée syrienne contrôlerait la vieille ville d'Alep

L'armée syrienne a pris le contrôle de tous les quartiers de la vieille ville d'Alep, qui était aux mains des insurgés, rapporte mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme. /Photo prise le 13 octobre 2016/REUTERS/Abdalrhman Ismail (Reuters)

par Lisa Barrington et Tom Perry BEYROUTH (Reuters) - L'armée syrienne a pris le contrôle de tous les quartiers de la vieille ville d'Alep, qui était aux mains des insurgés, rapporte mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La nette progression des forces gouvernementales en direction de la vieille ville avait commencé mardi et s'est prolongée dans la nuit. Mercredi encore, des combats acharnés faisaient rage dans les quartiers aux abords de la vieille ville, l'armée de Bachar al Assad cherchant à tirer parti de sa progression. "Ça fait longtemps que nous vivons une tragédie mais je n'avais encore jamais connu une telle pression sur la ville. On ne peut même pas se reposer cinq minutes, les bombardements sont constants", a déclaré un habitant. "Dès qu'il y a un mouvement dans les rues, le secteur est immédiatement bombardé." En moins de dix jours, les insurgés ont perdu 75% des zones qu'ils contrôlaient à Alep-Est, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdoulrahman. La poussée de l'armée dans Alep-Est est une "victoire stratégique" qui empêchera une intervention étrangère et va modifier la donne politique, a déclaré le ministre syrien de la Réconciliation, Ali Haïdar, mercredi à Damas. Selon l'OSDH, l'armée, appuyée par des pilonnages et des bombardements aériens, a conduit les insurgés à se retirer de la vieille ville, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, et qui englobe le secteur de la mosquée des Omeyyades. Un responsable d'une faction rebelle a dit à Reuters que les forces syriennes avaient bien pris une partie de la vieille ville mais qu'ils ne la contrôlaient pas pour autant dans sa totalité. Les forces gouvernementales, appuyées non seulement par l'aviation russe mais aussi par des milices chiites libanaises, iraniennes et irakiennes, semblent désormais sur le point de reprendre le contrôle de tous les quartiers orientaux de la ville, où vivent encore 200.000 personnes, selon l'Onu. La situation a conduit six pays -- France, Allemagne, Canada, Etats-Unis, Italie et Canada -- à réclamer mercredi un cessez-le-feu immédiat à Alep, "pour permettre aux Nations unies de livrer de l'aide humanitaire aux populations de l'est d'Alep et de porter secours à ceux qui ont fui". (voir) REPRENDRE ALEP AVANT LE 20 JANVIER Face à l'intensification des combats et à une situation sur le plan humanitaire que l'Onu juge "désastreuse", les rebelles ont demandé eux aussi la mise en place d'un cessez-le-feu, d'une durée de cinq jours, pour permettre l'évacuation d'environ 500 personnes ayant besoin de soins médicaux urgents. Pour Moscou, un accord éventuel entre Américains et Russes permettant aux rebelles de quitter Alep reste d'actualité. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, doit rencontrer son homologue américain, John Kerry, mercredi soir à Hambourg pour en discuter, a déclaré un responsable américain à Washington. Lavrov verra également le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. Pour l'heure, les rebelles modérés avec qui les Américains ont été en contact ne donnent aucun signe de vouloir quitter la ville et se disent déterminés à se battre jusqu'au bout. Un représentant de l'opposition syrienne a néanmoins reconnu en privé que les insurgés seraient peut-être contraints de partir pour éviter un massacre de la population civile, bombardée quotidiennement et affamée par le siège d'Alep-Est. La Russie et la Chine ont opposé lundi leur veto aux Nations unies à un projet de résolution du Conseil de sécurité exigeant une trêve de sept jours à Alep et l'arrêt des combats dans l'ensemble de la Syrie. Moscou a fait valoir qu'une cessation des hostilités permettrait aux rebelles de se regrouper. L'armée syrienne a indiqué qu'elle entendait terminer la reconquête d'Alep avant l'entrée à la Maison blanche du nouveau président américain, Donald Trump, le 20 janvier. (Lisa Barrington et Tom Perry, avec la rédaction de Moscou; Gilles Trequesser et Eric Faye pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)