L'Arcom demande à Twitter d'assurer un "environnement sûr" pour ses utilisateurs
L'Arcom a rappelé lundi à Twitter ses "obligations" en matière de lutte contre la désinformation et les contenus haineux, exprimant sa "vive inquiétude" après l'hémorragie de départs touchant le réseau social depuis son rachat par Elon Musk, dans un courrier consulté par l'AFP. Dans une lettre adressée au siège européen de Twitter à Dublin, le président du régulateur de l'audiovisuel français, Roch-Olivier Maistre, rappelle que la firme à l'oiseau bleu a décidé début novembre de se séparer de la moitié des ses employés, "soit 3.700 personnes", et d'"environ 75%" de ses prestataires.
Twitter avait affirmé, dans un questionnaire publié par le CSA (prédécesseur de l'Arcom) l'an dernier, employer 1.867 personnes dédiées à "l'application de (ses) politiques et à la modération des contenus", soit "plus d'un tiers" de ses "effectifs mondiaux". Dans ce contexte, l'Arcom s'interroge sur "la capacité de Twitter à maintenir un environnement sûr" pour ses utilisateurs, explique Roch-Olivier Maistre.
Le réseau social, qui comptait 5,6 millions de visiteurs uniques par jour en France en septembre, selon Médiamétrie, doit notamment "lutter contre la manipulation de l'information" en vertu d'une loi dédiée. Adoptée fin 2018, celle-ci prévoit que les géants du web mettent en place des dispositifs de signalement et rendent compte de leurs efforts à l'Arcom, qui peut leur adresser des recommandations.
Twitter est en outre "soumis à l'ensemble des obligations de moyens" pour lutter contre les contenus (...)
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