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L’hebdomadaire Marianne en grève, les négociations avec Stérin interrompues

AFP / JOEL SAGET

Les journalistes de l’hebdomadaire ont voté, jeudi 27 juin au soir, une grève reconductible qui a commencé ce vendredi matin. Par ailleurs, les négociations en cours entre le camp Kretinsky et le camp Stérin pour la cession du titre sont interrompues et, dans les deux camps, on est sceptique sur leur reprise.

La rédaction de l’hebdomadaire Marianne a commencé une grève ce matin pour protester contre la vente du titre, propriété depuis 5 ans de Daniel Kretinsky, au milliardaire Pierre-Edouard Stérin, proche des milieux catholiques traditionalistes. La grève a été votée « faute de réponse » du propriétaire du titre aux inquiétudes exprimées par les salariés quant aux opinions politiques de cet acquéreur.

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Des révélations récentes du Monde et de Challenges ont en effet, montré la grande proximité du clan Stérin avec le Rassemblement national. Ces informations ont rapidement fait réagir la rédaction de l’hebdomadaire qui a demandé au groupe CMI de Daniel Kretinsky, de « se mettre en quête de nouveaux acquéreurs en mesure d’assurer l’indépendance éditoriale de Marianne et la pérennité économique du titre ». Denis Olivennes qui représente Daniel Kretinsky en France, s’est exprimé jeudi 27 juin devant la rédaction. Il a refusé de reconnaître que la nature de Stérin avait changé, il a déclaré que l’intéressé démentait les informations du Monde et assuré que les garanties d’indépendance de la rédaction lui apparaissaient toujours « exceptionnelles ».

Scepticisme sur la reprise des discussions

Les négociations qui devaient, en théorie, se finaliser le 30 juin, sont interrompues au moins jusqu'au 21 juillet. Autant du côté du camp Kretinsky que du camp Stérin, on affiche un scepticisme certain sur la possibilité d’une reprise des discussions. Pierre-Edouard Stérin devrait publier un communiqué dans la journée pour clarifier sa position. La rédaction entend poursuivre sa grève même si elle pourrait aussi faire une « pause » pour les élections législatives. De son côté Natacha Polony a demandé que Pierre-Edouard Stérin, dont elle avait accepté de soutenir la candidature après avoir obtenu des garanties sur l’indépendance de la rédaction, réponde aux mises en cause du Monde. De son cô[...]

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