L’enseigne Camaïeu placée en liquidation judiciaire, 2 600 emplois supprimés et 511 magasins fermés
C’est terminé pour Camaïeu . L’enseigne de prêt-à-porter a été placée sous liquidation judiciaire par le tribunal de Lille, indique l’AFP ce mercredi. Deux ans après sa reprise et moins de deux mois après son placement sous redressement judiciaire, l’entreprise fondée en 1984, fragilisée par la crise sanitaire et une cyberattaque très coûteuse, arrêtera définitivement son activité « samedi » à 23h, a déclaré le président du tribunal à l’issue d’une audience de près de trois heures et d’un court délibéré.
Dès que l’échéance de samedi sera passée, Camaïeu devra fermer 511 magasins implantés à travers la France et renoncer à 2 600 salariés, dont les emplois seront ainsi supprimés.
« Je regrette qu'on en soit arrivé là »
Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, a fait part de sa « grande déception » auprès de l’AFP. Il a regretté que « le plan de reprise était très peu instruit », parlant d’un « plan d'affaires qui tient sur une page ». Le ministre a encore déploré qu’il n’a « pas (été) capable d'engager plus de 70 millions d'efforts de l’État ». « Je regrette qu'on en soit arrivé là. »
Des salariés présents à l’audience n’ont pas pu retenir leurs larmes. Un délégué FO a d’ailleurs souligné à l’AFP que le nombre de salariés dépassait largement la barre des 5 000 puisque Camaïeu travaillait « avec beaucoup de prestataires », selon le syndicaliste, qui a déploré « un drame » pour tous les employés.
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