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Législatives 2024 : S’ils aiment la France, les leaders de droite et du centre doivent s’unir

AFP / LOU BENOIST

EDITORIAL — Face au risque de voir le Rassemblement national accéder au pouvoir, les forces du centre et de droite doivent se lever, rompre avec Emmanuel Macron et proposer une nouvelle alliance parlementaire. Malheureusement, la petite cuisine politique risque de prendre le dessus.

Le deuxième tour sera déterminant. Et rien n’est joué, même si au vu des premières projections en sièges, le Rassemblement national est proche de la majorité absolue avec son allié Eric Ciotti, et le camp présidentiel subit une écrasante défaite, perdant une centaine de sièges. Mais quand on additionne les voix d’Ensemble et des Républicains - 32 % contre 28 % pour le Nouveau Front Populaire et 34 % pour le RN -, on peut rationnellement considérer que le pays n’est pas condamné à un face-à-face mortifère entre deux extrêmes qui conduirait à une victoire du RN, menant le pays à une catastrophe morale, économique et sociale. Il suffit de voir ce qui est arrivé à la Grande-Bretagne, qui s’est laissée aveugler par la colère et a perdu 2 millions d’emplois depuis le vote en faveur du Brexit.

Le sursaut du « cercle de la raison »

Encore faudrait-il un sursaut des forces de ce que l'essayiste Alain Minc appelait le « Cercle de la raison ». Et que les leaders de la droite et du centre décident de marcher main dans la main, pour proposer un avenir à ceux qui ne veulent pas des extrêmes et ne supportent plus le « en même temps » qui a conduit à la pagaille et au trouble. D’autant plus que ce dernier était devenu largement factice.

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Il faut une coalition parlementaire de toutes les forces politiques qui défendent l’Europe, le libéralisme, les lois du marché, le progrès social et l’écologie. Mais il faudrait aussi qu’elles assument de rompre avec Emmanuel Macron, de s’affranchir de sa politique injuste fiscalement, inefficace sur l’immigration, pusillanime sur la sécurité, inexistante sur le plan du logement, erratique sur le plan international.

Imaginons Gérard Larcher, Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Edouard Philippe, François Bayrou, Laurent Wauquiez, se levant face au Rassemblement national. Leurs différences ? De l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Ils noueraien[...]

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