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59,1 millions d’euros: bienvenue à Wimbledon, le tournoi qui rémunère le mieux les champions

Alberto Pezzali/AP/SIPA

C’est le plus grand tournoi de tennis au monde. Contrairement à ses rivaux français, américain et australien, Wimbledon n’a pas de session de nuit et ses courts sont quasiment vierges de publicités. Mais grâce à la manne des droits TV, il est le plus généreux avec les champions.

Encore raté. Le tournoi de Wimbledon qui débute ce lundi 1er juillet devait être celui qui scellait la fin de l’ère Federer-Nadal-Djokovic. Eh bien non. Roger Federer (à la retraite) et Rafael Nadal (qui se prépare pour les JO de Paris) seront bien absents des courts londoniens. Mais le troisième larron Novak Djokovic jouera, malgré la blessure au ménisque droit contractée il y a trois semaines à Roland-Garros. Le corps médical estimait que le Serbe ne pouvait pas être rétabli en l’espace d’un temps aussi court. Mais impossible n’est pas Djoko. « Wimbledon, c’est le tournoi qui me faisait rêver quand j’étais enfant », a-t-il déclaré.

C’est aussi le plus prestigieux, le plus codifié, avec ses rituels immuables et son protocole millimétré. C’est aussi le plus ancien. En 2027, l’épreuve sur gazon fêtera son 150e anniversaire. « L’histoire est là, disait Federer, détenteur de huit titres. C’est le tennis et rien d’autre. »

Gloire et argent aux vainqueurs

Wimbledon, c’est aussi, avec l’US Open, le tournoi du Grand Chelem le mieux doté du monde. L’édition 2024 distribuera aux as de la raquette pas moins de 50 millions de livres (59,1 millions d’euros), soit 12 % de plus que l’an dernier. Fidèle à la tradition anglo-saxonne, Wimbledon a tendance à privilégier les gagnants en leur donnant de gros gains alors que le tournoi de la Porte d’Auteuil tente d’être un peu plus équitable.

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Le tennis est un sport très inégalitaire. Grâce aux gains engrangés dans les tournois et les contrats de sponsoring, les cent premiers joueurs du classement ATP vivent comme des nababs. Mais les suivants galèrent. Ces dernières années, Roland-Garros avait rehaussé quelque peu les dotations des « petits » joueurs qui avaient un moment menacé de faire grève. L’écart entre le vainqueur de la coupe des Mousquetaires et le perdant du premier tour, qui était de plus de 60, a ainsi été réduit à 33. De l’autre côté de la Manche, il est encore à 45[...]

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