Législatives 2024: Baptiste Robert, expert mondial en cybersécurité, hacker éthique et candidat en Haute-Garonne
INTERVIEW – Après l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale dimanche, Baptiste Robert, expert reconnu en cybersécurité et fondateur de la start-up Predicta Lab, a décidé de briguer le mandat de la 3e circonscription de Haute-Garonne. Pour l’instant, sans parti.
Le personnage a plus l’habitude des discussions techniques sur la cybersécurité que des tractations partisanes à la veille d’un scrutin législatif. Qu’importe. A l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, Baptiste Robert a estimé que son tour était venu de délaisser les bits et les bytes pour se jeter en politique. « J’avais déjà été auditionné par l’Assemblée nationale. J’avais pu me rendre compte d’un manque de connaissances », se souvient le fondateur de la start-up Predicta Lab, qui a décidé de briguer le mandat de la 3e circonscription de Haute-Garonne.
S’il est élu, il renoncera à son fauteuil de directeur général de Predicta Lab pour se consacrer entièrement à son mandat de député. Pour quel parti ? Il ne sait pas encore, mais une chose est certaine, il luttera contre les extrêmes. Les discussions sont en cours. Le Parti pirate semble intéressé mais des partis plus installés pourraient aussi le soutenir. Les dépôts de candidatures sont possibles jusqu’à ce dimanche 16 juin.
Challenges – Passer de la cybersécurité à la politique, est-ce un changement si radical ?
Baptiste Robert – En réalité, ce n’est pas un total changement d’activité. Depuis plusieurs années, je suis conseillé cyber pour un certain nombre de figures politiques de la région. J’ai été auditionné à l’Assemblée nationale et j’ai pu me rendre compte d’un manque de connaissances. Aujourd’hui, je suis motivé à cause de la pauvreté de l’offre électorale dans ma circonscription. Le choix se résume au RN ou à LFI. Il n’y a que des extrêmes et pas d’entre-deux. Il n’y a que des discours de barrage et pas vraiment de projet. Nous ne sommes pas obligés d’être réduit à cette lutte entre les extrêmes. Pour ma part, je pars sans étiquette, plutôt centre gauche. Mais l’annonce de ma candidature a fait sonner le téléphone et je suis désormais en discussion avec des petits partis du centre et avec le Parti pirate. On verra ce qu’il en est à la fin.
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