Intelligence artificielle : la fin du travail ?
![Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, disserte avec Elon Musk, le 2 novembre 2023, à Bletchley Park (Angleterre), sur l’avenir de l’emploi face au développement de l’IA. - Credit:Kirsty Wigglesworth/AP/SIPA](https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/4_PvAFvNkxetQ_K0m4QExA--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjt3PTk2MA--/https://static.lpnt.fr/images/2023/12/02/25638959lpw-25639913-article-jpg_9946804.jpg)
Bletchley Park, un manoir qui conjugue le gothique victorien, le style Tudor, le baroque hollandais et… un passé fascinant : c'est ici, dans le comté de Buckinghamshire, dans le sud-est de l'Angleterre, qu'Alan Turing et sa bande de mathématiciens géniaux ont décrypté pendant la Seconde Guerre mondiale le système de communication nazi Enigma. C'est là aussi que, quatre-vingts ans plus tard, les 1 er et 2 novembre, se sont réunis le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, ou encore la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour disserter du futur de l'intelligence artificielle. Dans les allées de ce AI Safety Summit, on croise la crème des chercheurs. À l'instar de Yoshua Bengio, qui a contribué à la mise au point des prémices de l'apprentissage supervisé structurant, c'est-à-dire des neurones artificiels qui, guidés, sont capables de reconnaître des caractères, des formes ou des couleurs.
Né à Paris et installé au Canada, il est à l'origine, au milieu des années 1990, des generative adversarial networks, ou réseaux adverses génératifs : des miniprogrammes qui rendent l'ordinateur créatif, en particulier en inventant des images. Habituellement posé, il apparaît un peu inquiet. Pendant la conférence, il explique au Point qu'« il faut absolument se préparer à des utilisations dangereuses de l'IA ». Un exemple ? « Il peut s'agir de faciliter la tâche à des personnes malfaisantes en leur [...] Lire la suite