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Ingenico abaisse ses objectifs 2016 et décroche en Bourse

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Ingenico a révisé en baisse mardi ses objectifs financiers pour 2016, plombé par un recul de son marché aux Etats-Unis et par la persistance de conditions économiques difficiles au Brésil.

Le spécialiste français des terminaux de paiement anticipe désormais une croissance organique de son chiffre d'affaires supérieure ou égale à 7%, au lieu des 10% prévus auparavant.

Sa marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) devrait quant à elle se situer autour de 20%, au lieu de 21%.

Cette annonce a été sanctionnée par le marché. Le titre Ingenico plonge de 12,29% à 80,60 euros à 10h45, alors que l'indice SBF120 gagne 0,15% au même moment.

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"Ces éléments conjoncturels nous amènent à avoir une approche plus prudente sur la fin de l'année. Cette situation temporaire ne remet aucunement en cause les fondamentaux de notre stratégie et les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2020", déclare Philippe Lazare, PDG d'Ingenico, dans un communiqué.

Le groupe, qui réalise environ 10% de ses ventes aux Etats-Unis, anticipe désormais une forte contraction de ses ventes au deuxième semestre du fait d'un retournement du marché lié à un changement de la réglementation sur les cartes de paiement.

Les commerçants américains sont en train de passer à la norme européenne "EMV". Assortie d'une puce et d'un code confidentiel, la carte apporte davantage de sécurité que les anciennes cartes à lecture magnétique.

Si tous les grands groupes sont déjà passés à ce système, l'équipement des petits commerçants, qui représentent 50% du marché, a pris du retard en raison des délais pris par les opérations de certification de leur réseau.

PRESSION DES PETITS COMMERÇANTS US

Mis sous pression par ces commerçants, les émetteurs de cartes (Visa, Mastercard) ont décidé, fin juin, d'assouplir leurs conditions et ont accepté d'assurer, en cas de transaction frauduleuse, les commerçants qui ne seraient pas encore équipés.

Cette décision a, de fait, fortement ralentit la migration vers la nouvelle norme EMV.

"La pression mise par les petits marchands (...) aura eu pour effet d'assouplir la réglementation, mais pas en faveur des sociétés de terminaux", note un analyste qui estime que l'équipement des terminaux restants s'étalera jusqu’en 2018 voire 2019.

Au Brésil, où il réalise entre 5% et 10% de ses ventes, le groupe estime que l'activité devrait repartir, à la lumière des prévisions des économistes qui tablent sur un retour à une croissance modeste dans le pays en 2017.

Ingenico a précisé que son activité devrait rester "très solide" dans toutes les autres zones géographiques, où il s'attend à enregistrer une croissance à deux chiffres au second semestre.

Les performances restent également "excellentes" dans les activités ePayments, qui devraient elles aussi signer une croissance à deux chiffres dans la deuxième partie de l'année, a précisé Nathalie Lomon, directrice financière du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Le groupe s'est fixé pour objectif - dans le cadre d'un plan stratégique présenté en mars dernier - d'atteindre un chiffre d'affaires de 4,0 milliards d'euros en 2020 et une marge brute d'exploitation (Ebitda) de 22-23%.

(Edité par Jean-Michel Bélot)