Immobilier : comment vraiment savoir si les prix sont trop élevés ?
Entre tous les indicateurs que les observateurs aiment suivre dans l’immobilier, le prix du mètre carré résidentiel vient en tête. Il n’est pourtant pas si loin, le temps où la connaissance d’un logement était bien imparfaite en ce qui concerne sa superficie. Il a fallu que la loi du 18 décembre 1996 rende obligatoire l’indication dans les annonces de la surface pour que chaque bien soit effectivement affecté de l’information du nombre de ses mètres carrés. Au passage, une définition simple s’est imposée, dite "superficie Carrez", du nom du député qui avait inspirée cette loi, Gilles Carrez, parlementaire et maire du Perreux en région parisienne. Le législateur est parti du principe simple que le consommateur n’ignorait rien du contenu d’une boite de conserve ou d’un tube de dentifrice, ni en quantité ni en qualité, et qu’aucune obligation de l’informer de la superficie d’un bien immobilier à usage d’habitation n’existait. Le paradoxe n’a pas eu de mal à emporter l’adhésion de l’Assemblée nationale et du Sénat, avec le soutien du gouvernement et de l’excellent ministre du logement de l’époque, Pierre-André Périssol. Cette mesure, imposée aux logements en copropriété, appartements ou maisons dites "en copropriété horizontale" est aujourd’hui dans l’inconscient collectif. D’ailleurs, les maisons individuelles sont aussi toujours associées à une superficie lors de leur construction, pour le bâti comme pour le terrain, et les acquéreurs successifs bénéficieront de la même transparence (...)