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Hyundai Santa Fe : un grand SUV pas trop assoiffé pour contrer le Renault Espace

Challenges

ESSAI - Tant bien que mal, l’industrie automobile s’efforce de renouer avec une certaine forme de sobriété. Mais quand l’objectif est de transporter cinq personnes et leurs bagages, le gigantisme reste de rigueur. Une fatalité que le Santa Fe assume d’autant mieux que son appétit en carburant reste mesuré.

Quel rapport entre le cubisme assumé du crossover Ioniq 5 et les rondeurs quasi organiques d’une berline Ioniq 6 ? Aucun. Hormis un nom : Hyundai. Et la volonté affichée de ce constructeur coréen de ne plus s’enfermer dans un design facile et banal. Dessiner des voitures à la manière de poupées gigognes ? Très peu pour Luc Donckerwolke. Dès son arrivée en 2016 à la tête du design de Hyundai, ce vétéran du groupe Volkswagen bousculait les usages en décrétant que ses modèles n’auraient plus à entretenir un air de famille marqué. « Dorénavant et à la manière des six pièces du jeu d’échecs, chaque Hyundai affichera sa propre personnalité », avait-il promis.

Lire aussiLes investissements de Stellantis, Volkswagen, Hyundai dans l’électrique sont faramineux

SangYup Lee qui lui a succédé en 2020 n’a pas changé de cap. La preuve avec la cinquième et toute nouvelle génération du grand SUV Hyundai Santa Fe, qui ne ressemble à aucun autre modèle de la gamme – pas même à son prédécesseur, sorti en 2018. Ses formes massives, taillées à la serpe, rendent un hommage appuyé aux Land Rover Defender, Toyota Land Cruiser et Ford Bronco. Trois monstres gentils qui redonnent ses lettres de noblesse au langage rectiligne en vogue dans les années 1980.

Hyundai justifie le dessin des feux par la volonté d'élargir l'ouverture du coffre. Le véhicule n'en paraît que plus massif.
Hyundai justifie le dessin des feux par la volonté d'élargir l'ouverture du coffre. Le véhicule n'en paraît que plus massif.

Hyundai justifie le dessin des feux par la volonté d'élargir l'ouverture du coffre. Le véhicule n'en paraît que plus massif. Crédit: Image © Eric Bergerolle — Challenges

Une prise de risque assumée avec un style très décalé

Ce parti pris esthétique présente l’avantage d’offrir une habitabilité en hausse. Avec ses flancs plus verticaux, son empattement accru de 5 centimètres et son allongement général (+ 4,5 cm de long à 4,83 m), le Santa Fe accueille royalement cinq passagers. Pas de miracle, toutefois : pour accueillir deux adultes en troisième rangée, les passagers du milieu doivent avancer leurs sièges. Mais toutes les familiales sept places sont logées à la même enseigne.

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Le crâne des passagers du fond ne touche plus le plafond[...]

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