Gratuité dans les transports en commun : la facture augmente
Face à la pollution qui touche actuellement Paris et la petite couronne, la circulation alternée et la gratuité des transports en commun ont été renouvelées pour jeudi.
Nouvelle journée gratuite dans les transports en commun, jeudi. Face à la pollution qui sévit depuis plusieurs jours sur l’agglomération, décision a été prise, mercredi après-midi, de renouveler la circulation alternée, et de fait la gratuité dans les transports, pour inciter les Franciliens à laisser leur véhicule au garage. En cause, cette pollution élevée aux particules MP10, qui ne diminue pas. Si cette gratuité peut être une bonne nouvelle pour les usagers, c’en est une moins bonne pour la RATP.
????#PicDePollution ==> Les transports en commun seront gratuits en @iledefrance demain, vendredi 9 décembre 2016???????? pic.twitter.com/hIjmEZztOs
— Région Île-de-France (@iledefrance) December 8, 2016
12 millions perdus en trois jours
Car cette gratuité signifie aucune rentrée en termes de vente de ticket, ni d’amende pour la RATP. A 1,90 € le ticket de métro, (ou 11€65 en illimité pendant 24 heures), la facture s’élève vite.
Un coût estimé à environ 4 millions d’euros par jour. En revanche, les abonnés mensuels ou annuels ne sont pas remboursés de cette journée « perdue ». Et c’est le STIF qui va régler la note, soit 12 millions d’euros en deux jours, comme l’indiquait la présidente de l’Île-de-France, Valérie Pécresse (LR) sur Twitter.
Les transports en commun seront encore gratuits demain. Le STIF prend en charge le coût de 4 M€ environ #picdepollution
— Valérie Pécresse (@vpecresse) December 6, 2016
Une mesure déjà mise en place
Ce n’est pas la première fois qu’une telle mesure est mise en place. En mars 2014 durant trois jours, les transports en commun avaient été rendus gratuits, soit une perte de 9 millions d’euros pour le STIF ( 5 millions d’euros de perte pour le week-end, et 4 pour le lundi).
Idem en mars 2014, où cette décision avait duré 3 jours, autour d’un week-end. A deux reprises, un mic-mac avait opposé le président de région, Jean-Paul Huchon (PS) au gouvernement sur sa participation aux pertes pour la région. L’État avait finalement réglé la moitié de la note. Cette année, Valérie Pécresse a tranché, la région prend en charge le manque à gagner. La gratuité des transports pourrait même être prolongée, les facteurs favorisant les particules MP10 (températures fraîches la nuit et vent faible) était encore prévus pour la fin de semaine.