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Gilets jaunes: un policier lynché en décembre 2018 témoigne

En compagnie de sept de ses collègues, Yann s'est retrouvé pris au piège de son véhicule, encerclé par des manifestants.

Les faits remontent au 1er décembre 2018. Ce jour-là, 8000 personnes prenaient part à une manifestation parisienne organisée en marge du mouvement des gilets jaunes, qui battait alors son plein. Comme cela fut le cas plusieurs week-ends de suite, la situation va rapidement se tendre durant la journée, avant de dégénérer en un violent affrontement entre policiers et manifestants.

Le procès d'un de ces gilets jaunes s'ouvre ce lundi à Paris. Âgé de 24 ans au moment des faits, ce jeune homme est accusé de s'en être pris à plusieurs officiers en service ce jour-là. Il avait été interpellé et mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, et vol avec violence quelques jours plus tard.

Au micro de BFMTV, Yann, l'un des policiers ciblés, se rappelle d'avoir été encerlcé par une centaine de gilets jaunes ce jour-là.

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"On commence à prendre une pluie de projectiles divers et variés. C’est des mortiers d’artifice, des boules de pétanque, des vis limées qui sont envoyées avec des frondes extrêmement précises et relativement puissantes", se rappelle-t-il.

"Crevez-les"

Face aux manifestants en surnombre, le policier, lui-aussi âgé de 24 ans, se replie dans son véhicule avec sept de ses collègues. S'en suit alors un déferlement de violence.

"À ce moment-là, la bulle de sécurité va se transformer en sarcophage. On prend des coups de barre à mine parce qu’ils ont réussi à rentrer par une petite trappe au niveau arrière du car", explique-t-il encore.

Puis, des gaz lacrymogène et des feux de Bengale sont lancés à l'intérieur du véhicule, provoquant une asphyxie des gardiens de la paix.

"Tout ça mis l’un dans l’autre crée une fumée extrêmement compacte et épaisse et à ce moment-là ils nous verrouillent toute sortie. On essaiera d’ouvrir les portes, on s’aperçoit que c’est impossible et un des collègues nous dit 'ça crame, ça crame'. Avec la fumée, on se sent partir et on entend 'crevez-les, crevez-les'", se remémore Yann.

Finalement, les huit policiers parviennent in extremis à s'extirper de leur véhicule. Entre temps, un fusil d'assaut HK G36 leur a été dérobé par les manifestants. L'arme n'a pas été retrouvée depuis.

Article original publié sur BFMTV.com

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