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Gaz de schiste : le nouveau paradis des investisseurs ?

Après la mode des énergies renouvelables dans les années 2006/2007, les financiers se passionnent pour les gaz de schistes américains. Un nouvel eldorado ? En tout cas, une petite révolution en marche.

gaz de schiste

Moi, président, il n'y aura pas d'exploration de gaz de schiste ! Tel est en substance le message délivré par le président François Hollande lors de son allocution du 14 juillet. Ce faisant, la France confirme la loi d'interdiction votée en 2011 et prend le contrepied exact des Etats-Unis, engagés dans une véritable révolution énergétique grâce à l'exploitation de ces hydrocabures dits "non conventionnels". L'existence de ce pétrole et de ce gaz de schistes est connue depuis longtemps, mais il a fallu attendre une évolution des techniques pour pouvoir les extraire du sous-sol. La technologie utilisée est celle dite de fracturation hydraulique : on injecte un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques à haute pression pour casser la roche et libérer le gaz qu'elle renferme.

Et si les Etats-Unis devenaient autosuffisants énergétiquement ?

Cela ne va pas sans poser des problèmes écologiques, ce qui motive la position française contre ce processus. Tout d'abord, il requiert de très grandes quantités d'eau, ce qui peut être un souci dans des zones frappées de sécheresse. Il y a ensuite un risque de contamination de l'eau potable par du méthane ou les substances toxiques utilisées, sans compter l'impact défavorable sur les émissions de gaz à effet de serre.Si les Américains se sont lancés bille en tête dans le développement des gaz de schiste, avec une production qui a triplé entre 2007 et 2010, c'est à la fois parce qu'ils sont les consommateurs les plus énergivores de la planète et parce qu'ils sont le deuxième pays, derrière la Chine, par les réserves de gaz de schiste. Et voilà l'Oncle Sam qui se prend à rêver de retrouver une indépendance énergétique perdue depuis longtemps : dès 2020, le pays pourrait n'importer que 30% de sa consommation de pétrole, contre près de 70% au milieu de la décennie précédente.


Comment investir dans les gaz de schistes ?

L'essor de ce nouveau marché aiguise forcément l'intérêt des investisseurs. Mais comment investir dans ce qui apparaît comme un nouvel eldorado ? Une première solution consiste évidemment à investir directement dans des sociétés productrices capables de réduire leurs coûts, comme Range Resources, cotée sur le New York Stock Exchange et qui exploite notamment le plus grand champ gazier américain Marcellus Shale. En cinq ans, Range Resources a vu sa production d'hydrocarbures progresser de 133% et ses réserves prouvées ont été multipliées par trois. Mais, dans le même temps, les prix du gaz se sont effondrés aux Etats-Unis, selon la bonne vieille loi de l'offre et de la demande. Entre 2007 et 2012, le chiffre d'affaires de la société n'a progressé que de 11% et, surtout, ses bénéfices ont plongé de 346 millions de dollars à... 12,5 millions. Cela n'empêche pas le cours de bourse de flirter avec ses plus hauts, mais, de la même manière que la mythique ruée vers l'or avait surtout enrichi les marchands de pioches, on peut estimer que le développement des gaz de schiste va surtout profiter aux fournisseurs d'équipements et de services (études sismiques, tests de productions, etc) destinés à l'industrie pétrolière, comme Schlumberger ou Halliburton. Une société comme Vallourec, connue pour ses tubes sans soudures, profite aussi de ce retour en grâce des énergies fossiles : elle réalise 60% de son activité auprès du secteur pétrolier et gazier.


Investir dans les autoroutes de l'énergie américaines

Enfin, les investisseurs peuvent s'intéresser aux sociétés intermédiaires, celles qui construisent et exploitent les infrastructures destinées à transporter ou à stocker le gaz et le pétrole extrait, ou celles qui le raffinent. Ce secteur est effectivement en plein boom actuellement aux Etats-Unis, comme en témoigne une flopée d'introductions en Bourse récentes : Western Gas, CVR Refining ou PBF Energy ont chacun levé plusieurs centaines de millions de dollars d'argent frais en arrivant sur le marché financier. La plupart de ces entreprises sont des "Master limited partnerships" ou MLP, un type de structure particulier créé par le Congrès américain en 1986 pour favoriser l'investissement dans les ressources naturelles et qui bénéficie d'exonérations fiscales. Les MLP qui gèrent des infrastructures énergétiques ont un autre avantage, celui d'avoir des revenus réguliers, élevés et peu dépendants des prix du gaz. D'après Morningstar, ces sociétés génèrent actuellement des rendement de l'ordre de 6% par an, ce qui est assez appréciable lorsqu'on compare à un taux sans risque comme celui du Livret A en France (1,25% à compter du 1er août).Les investisseurs semblent particulièrement apprécier ce type de placements. En témoigne le succès du fonds Source Morningstar US Energy Infrastructure MLP, qui permet d'investir sur les principales sociétés concernées. Lancé en mai dernier, il a déjà attiré plus de 100 millions de dollars d'investissements.

Emmanuel Schafroth

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