Frichti : «On devait obéir à des ordres», 150 livreurs saisissent la justice pour travail dissimulé

Le livreur de repas à domicile Frichti au-devant de nouveaux problèmes ? Racheté par son concurrent français La Belle Vie en septembre 2023, Frichti (anciennement propriété de Getir) avait dû sabrer dans l’emploi en ne conservant que 168 de ses 400 salariés. À l’époque, les livreurs indépendants s’étaient même déclarés «paniqués» par la rupture brutale de leur contrat de prestation par les anciens dirigeants. Mais aujourd’hui, 150 d’entre eux ont décidé de contre-attaquer en saisissant la justice pour travail dissimulé, rapporte BFMTV. Selon leurs avocats, alors qu’ils avaient le statut de travailleurs indépendants, ils ont dû obéir à des ordres.

Interrogé par l’AFP, leur avocat, Me Kevin Mention, précise que la plupart de ces livreurs, la plupart sans papiers, ont dû obéir «à des ordres, des directives, porter l'uniforme, pointer et avaient des plannings, des tournées». Pour lui, cela «prouve clairement que c'étaient des salariés». Avant l’audience prévue jeudi 23 mai, une partie des plaignants ont manifesté devant les Prud’hommes de Paris. À l’audience une cinquantaine d’entre eux voulaient faire reconnaître l’existence d’un contrat de travail.

Ces livreurs de Frichti demandent notamment des rappels de salaires, des congés payés, des dommages et intérêts pour manquements aux obligations de sécurité et licenciement économique déguisé. Pour l’heure, l’audience a été reportée au 10 décembre 2024, et 120 autres livreurs ont obtenu une nouvelle date d’audience. Interrogé par l’AFP, (...)

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