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"La Fracture" de Catherine Corsini raconte l'hôpital en crise

CINÉMA - “La société est de plus en plus fracturée, et en souffrance. Et le film raconte ça”. Dans La Fracture, au cinéma ce mercredi 27 octobre, la réalisatrice Catherine Corsini raconte une nuit dans les urgences d’un hôpital parisien, où se croisent un couple de bourgeoises (Marina Foïs et Valéria Bruni-Tedeschi parfaites) venu pour une fracture et un gilet jaune (Pio Marmaï) gravement blessé par une grenade lors d’une manifestation.

Et si la petite phrase de Pio Marmaï au Festival de Cannes - “Macron, j’aimerais bien aller chez lui en passant par les chiottes et par les tuyaux et lui péter la gueule”, en fait directement inspirée de son personnage à l’écran - a beaucoup fait parler, elle ne résume pas le film à elle seule.

Et pour cause. Afin d’apporter de la justesse à ce récit brodé autour d’une vraie expérience aux urgences, la cinéaste de 65 ans a fait appel à de vrais soignants dans des rôles secondaires et principaux comme elle le raconte au HuffPost dans une interview vidéo à voir en tête de notre article et tournée lors du Festival de Cannes.

“Un autre regard” sur les soignants

C’est le cas d’Aïssatou Diallo Sagna, aide-soignante de 38 ans, qui incarne une infirmière prénommée Kim. Comme les autres acteurs et actrices non professionnels, elle a apporté son expérience, sa maîtrise des gestes d’urgence et son empathie pour ses patients - aussi cinématographiques soient-ils. “On était vraiment valorisés, et c’est trop peu rare, confie Aïssatou Diallo Sagna. On est très peu considérés nous les soignants, aussi bien par notre hiérarchie que par la population. Certes on nous a applaudis pendant le Covid, mais ce sont les mêmes qui nous ont insultés trois semaines après.”

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Avec ce long-métrage volontairement “plus politique et plus engagé” qui dépeint une société profondément divisée, Catherine Corsini entend montrer la souffrance des soignants; confrontés à des patients souvent égoïstes, parfois agressifs, dans un hôpital en crise où les lits manquent et le plafond s’effondre. Et si la tension va crescendo tout au long des 1h40 du film, l’humour et les rires y ont aussi toute leur place. “Je ne veux pas être une donneuse de leçon. Le film essaie de le faire en jouant beaucoup des ressorts de la comédie, parce que je pense que l’humour est cathartique et qu’on peut faire mieux passer cela”, explique la réalisatrice.

Aïssatou Diallo Sagna elle espère désormais qu’après avoir vu ce film, les gens qui se rendront aux urgences auront “un autre regard sur nous, seront plus patients et respectueux”.

À voir également sur Le HuffPost: “Soigner encore”, avec Corinne Masiero, les soignants interpellent les pouvoirs publics

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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