Foncia épinglé pour des commentaires "excessifs" sur ses clients

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) vient de rendre public un rappel à l'ordre du groupe Foncia, accusé d'avoir recouru à un fichage « excessif » de ses clients.

« Enquête du SRPJ en cours, problèmes d’alcool et expulsion d’un logement », « il sentait l’alcool lors de la visite », « monsieur a la maladie de Parkinson et des problèmes pour parler »... c’est en ces termes que Foncia a classé certains de ses clients ou futurs-clients, comme l'indique Europe 1.

Foncia, qui aurait recouru à des « milliers de commentaires excessifs » selon Rue89, a reçu un avertissement de la Cnil, confirmé le 12 mars dernier par le Conseil d’Etat. Et ce, après que l'agence a tenté de faire annuler la décision datant de 2011, dans un appel qui vient d'être rejeté. L'occasion pour l'organisme de rappeler que les commentaires dans les fichiers client ne sont pas interdits, mais « ne doivent contenir que des informations objectives ».

« Cas social », « gros con », « folle »

La Cnil publie d'autres commentaires repris par le site d’Europe 1, insultants cette fois-ci, comme « cas social », « gros con », « folle ! En dépression ». Ou inappropriés, à l‘image de « son mari est décédé, son enfant un mois plus tard... Encore un peu sous le choc », « tante de Mr dont il sera héritier au décès de celle ci (96 ans en maison de retraite) ». Des fichiers qui contenaient également des informations sur l’état de santé des personnes : « recherche un T3(...) pour se rapprocher de leur fille (atteinte d'un cancer) ».

Foncia assure de son côté dans un communiqué déplorer « les termes utilisés par certains de ses collaborateurs », et affirme avoir « renforcé son dispositif de contrôle » pour éviter de nouvelles dérives.
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