Face au bonus-malus et aux ZFE, les Français jouent la montre
Il y a un gouffre entre les résolutions des instances politiques et la perception des mêmes problématiques par le consommateur. En d'autres termes, c'est bien celui qui paie qui a finalement raison. Pour avoir sous-estimé la résistance des Français au changement, la communauté risque de payer cher les pots cassés d'une voiture électrique imposée contre le bon sens même. Pourquoi envoyer à la casse un véhicule thermique qui remplit totalement son cahier des charges et qui peut, en dépit des années qui passent, rendre encore des services signalés ?
C'est ce que sous-tendent les résultats d'un sondage BVA pour le compte d'AutoJM, un mandataire automobile qui importe des véhicules neufs depuis 1975. Selon ce sondage, seulement 18 % des sondés trouvent les véhicules électriques intéressants dans le contexte actuel d'inflation alors que 59 % des Français éprouvent des difficultés à boucler leurs fins de mois.
Cette méfiance est à relativiser car, chez ceux qui envisagent de changer de voiture, 38 % disent considérer tout de même cette offre comme nouvelle. Mais ils sont près des deux tiers à ne pas y songer, ce qui démontre qu'il reste beaucoup de chemin à faire pour convaincre les réticents.
Cependant, la période n'est guère propice avec un changement des règles kafkaïennes du bonus-malus qui interroge 78 % des Français. À compter du 1er janvier, le malus sera appliqué à tout véhicule émettant plus de 118 grammes de CO2/ par kilomètre. Le montant du malus est de 5 [...] Lire la suite