Publicité
Marchés français ouverture 6 h 10 min
  • Dow Jones

    38 884,26
    +31,99 (+0,08 %)
     
  • Nasdaq

    16 332,56
    -16,69 (-0,10 %)
     
  • Nikkei 225

    38 470,07
    -365,03 (-0,94 %)
     
  • EUR/USD

    1,0753
    -0,0006 (-0,05 %)
     
  • HANG SENG

    18 479,37
    -98,93 (-0,53 %)
     
  • Bitcoin EUR

    58 251,29
    -900,92 (-1,52 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 289,75
    -75,38 (-5,52 %)
     
  • S&P 500

    5 187,70
    +6,96 (+0,13 %)
     

Espagne : reportage au coeur de la guerre contre les Narcos

Traqués jusque dans leur salon. Chaque mois, au moins quatre opérations d’envergure sont déclenchées pour déstabiliser les gangs organisés en coopératives et leurs réseaux de blanchiment. L’objectif de cette mission menée par des centaines d’hommes de la Guardia Civil : faire obstacle à l’entrée de la drogue en Europe. Nos reporters ont passé une semaine au plus près des offensives lancées contre les trafiquants.

Seule la lueur mate des réverbères éclaire une rue misérable de La Linea de la Concepcion, station balnéaire andalouse adossée à Gibraltar. Il fait nuit, ce 14 avril, lorsque les troupes de la Guardia Civil déclenchent l’opération « Lodos ». À l’aube, deux cents gendarmes espagnols, cagoulés et lourdement armés, ont perquisitionné simultanément quinze propriétés appartenant à des narcotrafiquants, à leurs proches ou à des complices. Tabac, faux papiers, haschich, cocaïne, marijuana… Depuis soixante-dix ans, la région de Campo de Gibraltar, dans le sud de l’Andalousie, se livre à la contrebande en tout genre. Porte d’entrée principale de la drogue en Europe, elle est devenue, au fil du temps, le Rungis de la dope. En juillet 2020, l’opération « Barros » ciblait la marchandise de ces groupes criminels. Cette fois, c’est leur fortune.

Lire aussi:Maroc - Espagne : les nouvelles routes de la drogue

Comment imaginer que, derrière ce haut mur d’enceinte planté au cœur d’une zone industrielle sinistre, se cache une résidence cossue avec jardin, fontaine, piscine… et portes blindées ? À l’intérieur, la propriétaire, secouée par le raid militaire, ne lâche pas du regard le chien lancé à la recherche de billets. L’animal slalome entre meubles lourds et canapés en velours épais. Fleurs en plastique, bijoux en or et sacs de luxe s’amoncellent. « Ici, lance un officier de la Guardia Civil, c’est un autre monde. Rouler avec un véhicule à 300 000 euros alors qu’on est au chômage est banal. » L’argent, nerf de la guerre, est le talon d’Achille des criminels. Le jour se lève quand l’opération se termine. « Barros » et « Lodos » ont permis l’arrestation de plus de cent personnes, la saisie de 150 000 euros en liquide, et un patrimoine(...)


Lire la suite sur Paris Match