Yahoo Finance Enfants blessés à Annecy: ce que l'on sait de l'attaque au couteau
Un homme a attaqué plusieurs personnes au couteau, ce jeudi matin, dans un parc à proximité du lac d'Annecy (Haute-Savoie). Au moins six personnes ont été blessées, deux adultes et quatre enfants. Deux enfants ainsi qu'un homme âge de 78 ans se trouvent toujours en urgence absolue ce jeudi après-midi.
L'agresseur présumé, un homme de nationalité syrienne, réfugié en Suède, a été interpellé par la police. Voici ce que l'on sait du drame à l'heure actuelle.
• L'attaque a eu lieu dans un parc très fréquenté
L'attaque a eu lieu vers 9h40 dans le parc du Pâquier au bord du lac d'Annecy, dans "une aire de jeu où il y a des bateaux, des pédalos, un nombre incalculable de touristes", relate un témoin de l'attaque, Anthony, sur BFMTV.
L'assaillant a "sauté", "il a commencé à crier, il s'est dirigé vers les poussettes et a commencé à asséner des coups de couteau à répétition sur les petits", raconte Ferdinand, un autre témoin.
Une vidéo de l'attaque, que BFMTV a pu visionner, montre l'assaillant semble-t-il à la recherche spécifiquement d'enfants dans l'aire de jeux, avant de poignarder ses victimes. La séquence montre également un homme tenter de s'interposer à plusieurs reprises.
"Quand il a vu qu'il était cerné par les policiers, il s'est dirigé vers un couple et il a mis un coup de couteau à la personne âgée", poursuit Ferdinand. "Il a foncé tout droit sur un papi qui était avec sa femme et il l'a poignardé", confirme Anthony. "Je disais (aux policiers) de l'abattre, de lui tirer dessus. (...) Ils l'ont immobilisé."
L'interpellation du suspect a eu lieu quatre minutes après le premier appel à Police secours, vers 9h45, selon nos informations.
• 6 personnes ont été blessées, 2 adultes et 4 enfants
Le bilan de l'attaque est très lourd. Au moins six personnes ont été blessées dans l'attaque, quatre enfants et deux adultes. Parmi ces victimes, deux enfants - cousin et cousine âgés de 2 et 3 ans - et un adulte de 78 ans ont leur pronostic vital engagé, a indiqué une source policière.
Le dernier adulte blessé a été visé par des coups de couteau de l'assaillant et a également été blessé par une arme à feu utilisée par les services de police, a précisé la procureur de la République d'Annecy, Line Bonnet-Mathis, lors d'une conférence de presse jeudi en milieu d'après-midi.
Une classe de lycéens, dont c'était le dernier jour de cours, était également présenté au moment des faits. Les élèves ont été pris en charge par une équipe médicopsychologique en raison du choc provoqué par l'attaque.
• Le suspect se présente comme un "chrétien de Syrie", réfugié en Suède
L'agresseur présumé est un homme de 31 ans, de nationalité syrienne, né en octobre 1991 et identifié comme Abdalmasih H., selon une source policière. De nationalité syrienne, il est arrivé en Suède il y a une dizaine d'années. L'homme est père d'un enfant de trois ans.
Entré de manière légale sur le territoire français, il avait fait une demande d’asile en novembre dernier, indique une source policière. Comme il avait depuis obtenu le statut de réfugié politique en Suède entre-temps, cette demande avait été refusée. Mais bénéficiant du statut de réfugié, il pouvait circuler librement en Union européenne. Il était "a priori sans domicile fixe" dans l'Hexagone, ont précisé les autorités en milieu d'après-midi.
Selon une source proche du dossier, il portait une croix et un livre de prière chrétien au moment de son interpellation. Dans son dossier de demande d'asile, il s'était déclaré "chrétien de Syrie". La vidéo de l'attaque consultée par BFMTV le montre crier "au nom de Jésus-Christ" lors des faits.
Son nom n'apparaît dans aucun fichier de police dans le monde. Il ne souffrirait d'aucun trouble psychologique et devrait donc pouvoir être interrogé par les enquêteurs.
• L'enquête ne relève "aucun mobile terroriste apparent"
La police judiciaire qui est sur place est saisie de l'enquête à ce stade. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) évalue la situation, mais "aucun mobile terroriste apparent" n'a pour l'heure été relevé, a indiqué la procureur de la République d'Annecy, Line Bonnet-Mathis. "Les motivations (de l'assaillant) restent à déterminer", a précisé la magistrate.
