Encadrement des loyers : le nombre d'abus ne diminue pas
Selon une étude, l’encadrement des loyers mis en place à Paris depuis plus d’un an a réduit le dépassement, mais pas leur nombre.
C’est la première étude sur l’efficacité de l’encadrement des loyers depuis leur mise en place à Paris, en août 2015. Selon l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap), dont l’étude est parue lundi, la mesure n’a pas permis de réduire le nombre de loyers au-dessus du seuil maximum. En revanche, le dépassement de ces loyers a été réduit de 40 euros par mois en moyenne.
Selon cette même étude, sur la période août – décembre 2015, les trois-quarts (73%) des emménagements se sont conclus avec un loyer compris entre le plancher et le plafond prévu par la réglementation, alors qu’environ un quart se situait au-dessus du plafond (26%). Seul 1% des emménagements s’est conclu à un prix inférieur au loyer de référence minoré.
Un dépassement de 16% du prix du loyer
Les studios sont les biens les plus touchés par le dépassement des loyers. 37% de ces logements ont affiché un loyer supérieur au plafond, contre 21 à 22% pour les 2-3 pièces, et à peine 12% pour les 4 pièces et plus.
Ce dépassement de loyers a atteint en moyenne 186 euros au-dessus du plafond, soit 16% du loyer. Là encore, les abus sont les plus forts pour les studios, avec un dépassement qui atteint 19% du loyer en moyenne. L’Olap estime que 18% des logements a un loyer supérieur au plafond, et 6% un loyer inférieur.
Après Paris, c’est Lille qui va mettre en place l’encadrement des loyers, à partir du 1er février prochain.
[Annonce] L'encadrement des loyers sera officiellement étendu à #Lille le 1er février prochain pic.twitter.com/kYFDgJ9oxt
— Emmanuelle Cosse (@emmacosse) December 16, 2016