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En Grèce, le changement... c'est maintenant !

Après la double victoire de la gauche française à la présidentielle et aux législatives, on peut aujourd'hui dire que l'oracle phare de la campagne de François Hollande s'est révélé juste. Aujourd'hui, ce slogan gagnant va peut-être aussi pouvoir s'adapter à la Grèce...

Certes, la victoire du parti conservateur grec Nouvelle démocratie, dirigé par Antonis Samaras, aux législatives anticipées du 17 juin a été courte. Elle n'en est pas moins importante pour l'avenir du pays. L'enjeu, ici, n'est pas tant l'alternance démocratique que la constitution d'une coalition stable, après plus de 6 mois où les gouvernements provisoires se sont succédé. Le grand enseignement de cette élection est la défaite de la gauche radicale opposée au principe de la rigueur budgétaire - certains diront mélenchoniste - qui n'est pas parvenue à devenir la première force politique du pays. Si elle n'est qu'à trois points et demi derrière le parti de droite, cet écart est d'une importance capitale, le parti arrivé en tête bénéficiant d'un "bonus" de 50 sièges au Parlement. Nouvelle démocratie ne disposera pas d'une majorité absolue, mais pourrait tout de même compter 130 sièges sur les 300 de l'assemblée.

Toutes les dernières infos sur la crise Grecque

Dès l'annonce de sa victoire, Antonis Samaras a eu un discours d'ouverture, appelant de ses vœux un gouvernement d'union nationale rassemblant les "pro-euro, pro-rigueur". Un accord avec le parti socialiste PASOK (le parti de l'ancien premier ministre Georges Papandreou) suffirait à établir une coalition capable de gouverner. Ce lundi matin, les bourses européennes ouvraient en hausse, saluant ce que nombre d'observateurs s'accordent à considérer comme une victoire pour l'Europe.

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Le spectre d'une sortie de la Grèce, avec les conséquences néfastes en matière d'image que cela implique, s'écarte. Surtout, en dépit d'une montée des extrêmes, l'opinion publique grecque semble glisser vers un pragmatisme qui est le commencement d'une nouvelle ère, faisant un choix douloureux mais clair entre "Samaras ou la faillite", comme le résume une électrice interrogée par Le Monde. Comme le rappelait récemment Steen Jakobsen, chef-économiste de Saxo Bank, le cycle de vie d'une crise se divise en trois phases : le déni, la colère et le choix d'une nouvelle direction pour implémenter les changements nécessaires. La Grèce vient peut-être d'entrer en phase 3.

La confirmation de l'ancrage européen de la Grèce n'élimine pas les problème du pays : poids écrasant de la dette publique, récession prononcée avec une économie attendue en recul de 5% en 2012 par le Fonds monétaire international. Mais si la constitution d'une coalition stable se confirme dans les prochains jours, le vent de panique bancaire qui souffle ces derniers mois sur le pays devrait faiblir. C'est un point crucial car, entre avril 2011 et avril 2012, les dépôts bancaires grecs ont fortement reculé (environ -20%), signe de défiance vis-à-vis du de la solidité du système. Or, si les capitaux grecs eux-mêmes venaient à s'enfuir massivement à l'étranger, l'économie du pays ne serait pas près de refaire surface.

Emmanuel Schafroth

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