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Economie américaine: les signes du redressement

Les Etats-Unis restent de très loin la locomotive économique du monde. Avec un PIB de près de 15.700 milliards en 2012, d'après les estimations du FMI, ils pèsent encore près de deux fois la Chine, leur poursuivant le plus immédiat. Et alors que la morosité économique domine en Europe, il y a au moins une bonne nouvelle : la locomotive économique accélère.

Croissance US


Ce redémarrage américain est perceptible au travers de plusieurs signes, à commencer par le marché de l'emploi. "De ce côté, l'amélioration est considérable. Depuis un an, les Etats-Unis ont créé en moyenne  200.000 emplois par mois. Ce niveau très soutenu semble écarter le risque d'un retournement de l'économie américaine, ce qui était une crainte récurrente depuis 2010", analyse Alexandre Hezez, responsable de la gestion chez Convictions AM. On ne peut plus dire non plus que les Etats-Unis sont dans la configuration assez peu enviable dite de "jobless recovery" (reprise économique sans création d'emplois).

"Dans le secteur de la construction, un de ceux qui avaient perdu le plus d'emplois depuis 2009, on assiste actuellement à une accélération des embauches. Dans l'énergie, on voit des créations d'emplois régulières. Tout cela vient largement compenser les pertes d'emplois qui subsistent dans les collectivités et contraste singulièrement avec la situation en Europe", note Alexandre Hezez.

Cette embellie américaine est en grande partie due à l'action de la Federal reserve (Fed), la banque centrale américaine. Ses dernières mesures dites d'assouplissement quantitatif lui permettent de mettre en œuvre des rachats de titres financiers pour soutenir l'économie sans fixer de limite de temps, le but étant de montrer que la banque est "éternellement" là pour soutenir l'économie. "La question de savoir quand la banque centrale cessera de soutenir devient une fausse question. Lors de la crise des années 1930, de telles mesures s'étaient étalées sur plus de 15 ans pour maintenir des taux bas", rappelle Alexandre Hezez.

Paradoxalement, le ralentissement de la croissance économique mondiale, et notamment celle des pays émergents, a aussi des effets positifs pour les USA. "Cela limite la hausse des matières premières, dont le pétrole, ce qui est un facteur de soutien de la consommation américaine", souligne Alexandre Hezez.

L'autre facteur favorable sur les prix de l'énergie est bien évidemment la révolution des gaz de schistes, qui pourrait permettre aux USA de retrouver une indépendance énergétique, et qui est source de nouveaux emplois. "Cela donne un levier sur la compétitivité de l'industrie américaine et illustre la capacité des Etats-Unis à mettre en œuvre une vison stratégique de long terme, tout comme la réforme du secteur automobile, que l'Etat américain a su redresser", rappelle Alexandre Hezez. Encore une différence notable avec l'Europe !

Tout cela conduit le gérant à anticiper pour 2013 une croissance  de 2% aux Etats-Unis. Le seul vrai bémol qui subsiste vient des entreprises, lesquelles tardent dans la relance de leurs investissements alors même qu'elles ont souvent une trésorerie très abondante. C'est bien pour inciter les entreprises à réinvestir plus massivement que les autorités monétaires maintiennent des taux artificiellement bas. Mais la confiance n'est pas encore tout à fait revenue au beau fixe.

Emmanuel Schafroth

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