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Les frais de justice plongent Deutsche Bank dans le rouge

Deutsche Bank, première banque allemande, annonce une perte nette de 92 millions d'euros au titre du troisième trimestre, ses frais pour litiges ayant contrebalancé une hausse des revenus de l'activité de banque d'investissement. /Photo d'archives/REUTERS/Toru Hanai

par Thomas Atkins et Arno Schuetze

FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Bank a annoncé mercredi une perte nette au troisième trimestre, imputable à d'importantes charges juridiques qui ont déjà incité la première banque allemande à remanier son directoire cette semaine dans le but d'accélérer le règlement d'une longue liste de contentieux en suspens.

La première banque allemande a encore dépensé 894 millions d'euros en frais de litiges au titre du troisième trimestre, ce qui porte à environ sept milliards d'euros le montant consacré à des amendes et règlements divers depuis 2012. Ces affaires occultent les efforts de la direction pour restructurer et réformer la banque dont le titre accuse l'une des plus mauvaises performances du secteur en Europe depuis le début de l'année.

Vers 13h40, l'action perd 1,3%, contribuant à sa chute de 28% depuis le début de l'année, une performance à peine meilleure que celle de la National Bank of Greece.

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La banque a également fait preuve de prudence concernant ses objectifs 2015 révisés, notant que les conditions restaient difficiles dans plusieurs segments d'activité.

Pour améliorer la situation, Deutsche Bank a annoncé mardi un remaniement et un élargissement de son directoire avec la création d'un poste consacré aux affaires juridiques et confié au responsable de l'audit Christian Sewing.

"Notre objectif est de régler (ces affaires) le plus tôt possible", a déclaré le co-président du directoire Anshu Jain, lors d'une conférence téléphonique.

EN BONNE VOIE POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS 2015

Elle a également nommé un banquier de Goldman Sachs, Marcus Schenck, à la direction financière, et créé un nouveau poste de directeur des opérations et de la stratégie, qui sera occupé par l'actuel directeur financier de Deutsche Bank Stefan Krause.

La banque est engagée depuis deux ans dans un plan de redressement et de réduction de ses coûts qui lui a permis d'améliorer sensiblement son résultat opérationnel.

Toutefois la menace de nouvelles pénalités dans le cadre des enquêtes menées aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne, notamment pour manipulation présumée de taux de référence et violation supposée des sanctions imposées à l'Iran, obscurcissent l'avenir de la banque et de son action.

Elle a accusé une perte nette de 92 millions d'euros au troisième trimestre, contre un bénéfice de 51 millions un an auparavant, de lourdes provisions pour amendes et accords à l'amiable ayant absorbé la hausse de 2% de son produit net bancaire.

La banque, qui espérait initialement en avoir fini avec la justice en 2014, a laissé entendre que ce serait plutôt le cas en 2015.

Dans ce contexte, et dans la perspective des tests bancaires européens dont les résultats ont été publiés dimanche, Deutsche Bank avait levé 8,5 milliards d'euros en juin pour consolider son bilan.

Le bénéfice avant impôt de sa banque d'investissement a augmenté de 3,6%, grâce à une croissance de 15% du revenu tiré du trading obligataire et des changes, une progression qui reste néanmoins modeste par rapport à celles de ses grandes concurrentes américaines.

"D'autres banques ont su mieux profiter des opportunités de marché que Deutsche Bank au cours de ce trimestre," estime l'analyste Guido Hoymann de Metzler Securities.

La banque allemande a toutefois affirmé être globalement sur la bonne voie pour atteindre son objectif de hausse de 13 à 15% du bénéfice de sa banque d'investissement l'an prochain.

(Thomas Atkins, Véronique Tison et Juliette Rouillon pour le service français)