Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    7 984,93
    -80,22 (-0,99 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 921,22
    -59,87 (-1,20 %)
     
  • Dow Jones

    37 815,92
    -570,17 (-1,49 %)
     
  • EUR/USD

    1,0670
    -0,0002 (-0,02 %)
     
  • Gold future

    2 302,90
    0,00 (0,00 %)
     
  • Bitcoin EUR

    56 935,80
    -2 778,92 (-4,65 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 300,14
    -38,92 (-2,91 %)
     
  • Pétrole WTI

    81,38
    -0,55 (-0,67 %)
     
  • DAX

    17 932,17
    -186,15 (-1,03 %)
     
  • FTSE 100

    8 144,13
    -2,90 (-0,04 %)
     
  • Nasdaq

    15 657,82
    -325,26 (-2,04 %)
     
  • S&P 500

    5 035,69
    -80,48 (-1,57 %)
     
  • Nikkei 225

    38 405,66
    +470,90 (+1,24 %)
     
  • HANG SENG

    17 763,03
    +16,12 (+0,09 %)
     
  • GBP/USD

    1,2490
    -0,0005 (-0,04 %)
     

Déforestation illégale au Brésil: Zara et H&M visés par une ONG britannique

Déforestation du Cerrado (savane) indigène à Sao Desiderio, dans l'ouest de l'État de Bahia à l'est de Brasilia, le 25 septembre 2023 (Florence GOISNARD)
Déforestation du Cerrado (savane) indigène à Sao Desiderio, dans l'ouest de l'État de Bahia à l'est de Brasilia, le 25 septembre 2023 (Florence GOISNARD)

L'ONG britannique Earthsight accuse dans un rapport H&M et Zara d'être "liés" à des activités de déforestation illégale à grande échelle au Brésil, d'accaparement de terres, de corruption et de violence dans des plantations de coton détenues par leurs sous-traitants.

A partir d'images satellite, de décisions de justice, de registres d'expédition de produits et d'enquête sous couverture, Earthsight a compilé et analysé des données publiées jeudi dans un rapport: "Crimes de mode: les géants européens de la mode liés au coton sale du Brésil".

L'ONG dit avoir retracé le parcours de 816.000 tonnes de coton provenant de deux des plus grandes entreprises agroindustrielles du Brésil - SLC Agrícola et le groupe Horita - dans l'ouest de l'Etat de Bahia.

PUBLICITÉ

Les familles brésiliennes qui possèdent ces exploitations ont "un lourd passif de procédures judiciaires, de condamnations pour corruption et de millions de dollars d'amendes pour déforestation illégale", dénonce l'ONG.

Elles exercent leurs activités dans une partie de la région du Cerrado, savane réputée pour la richesse de sa faune et de sa flore.

Ces tonnes de coton ont ensuite atterri dans huit usines textiles d'Asie où s'approvisionnent entre autres les deux géants de la fast fashion que sont l'espagnol Zara et le suédois H&M.

Tout ce coton était certifié comme "durable" par l'organisation à but non lucratif Better Cotton (BC), selon Earthsight.

"Pour s'assurer que le coton provient d'une source éthique, les deux entreprises s'appuient sur le coton fourni par des agriculteurs certifiés par Better Cotton, le système de certification du coton durable le plus connu au monde" mais qui a "de profondes lacunes", regrette Earthsight.

Le label Better Cotton a indiqué à Earthsight qu'il "avait confié à un auditeur indépendant le soin d'effectuer des visites de vérification renforcées" à la suite du rapport de l'ONG.

"Nous prenons très au sérieux les accusations contre Better Cotton, qui interdit strictement dans son cahier des charges des pratiques comme l'usurpation des terres et la déforestation", a réagi Inditex (maison mère de Zara) auprès de l'AFP. Inditex demande "le plus rapidement possible" les résultats de l'enquête indépendante.

"Les conclusions du rapport d'Earthsight sont très préoccupantes et nous les prenons très au sérieux", a indiqué H&M à l'AFP. Le groupe a ajouté "avoir été l'un des premiers à passer à un coton 100% biologique, recyclé ou approvisionné de manière durable" et "suivre les conclusions de l'enquête" en dialogue "étroit" avec Better Cotton.

L'association brésilienne des producteurs de Coton (Abrapa) a pour sa part assuré dans un communiqué avoir fourni à Earthsight, en collaboration avec les producteurs concernés, "des preuves pour contredire ces accusations", et a affirmé que ces documents avaient été "malheureusement largement ignorés dans le rapport" publié jeudi.

"Abrapa condamne sans équivoque toute pratique qui viole les droits humains ou porte préjudice à la préservation de l'environnement et aux communautés locales", a-t-elle ajouté.

Mi-mars, les Etats membres du Conseil européen ont validé une législation créant un "devoir de vigilance" imposant aux entreprises de l'UE des obligations pour protéger l'environnement et les droits humains dans leurs chaînes de production à l'échelle mondiale.

ola-vab/jbo/de/clc