Covid-19 : pourquoi le gouvernement change la politique de tests à l'école
"Notre boussole reste la priorité d'une école ouverte." Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, garde le cap fixé depuis la fin du premier confinement. Mais, face à la cinquième vague épidémique et alors que le taux d'incidence vient de bondir de 111% en une semaine chez les 6-10 ans pour dépasser les 200 nouveaux cas par jour pour 100.000 ¬enfants, il annonce un changement de méthode à l'école primaire. À partir du 6 décembre au plus tard, les fermetures de classes, qui concernent actuellement 180.000 familles, ne seront plus systématiques pour une durée de sept jours, après détection d'un cas de Covid-19. Seuls les élèves testés positifs resteront à la maison.
La nouvelle stratégie s'inspire d'une expérimentation, lancée le 7 octobre, dans dix départements : l'Aisne, l'Ariège, la Côte-d'Or, les Landes, la Manche, le Morbihan, la Moselle, le Rhône, le Val-d'Oise et le Var. Dès qu'une infection y est détectée, les élèves de la classe sont dépistés le jour même ou le lendemain. Les laboratoires chargés de faire ces tests salivaires gratuits communiquent les résultats au plus tard deux jours après le signalement et les enfants positifs sont tenus de s'isoler pendant dix jours.
L'adhésion des familles comme condition
Le bilan de cet essai sera connu vendredi. Ce "dépistage réactif" aurait permis de limiter le nombre de fermetures de classes. D'en éviter 60%, par exemple, dans le Rhône. Mais, reconnaît le ministre, l'efficacité diffère selon les endroits, du fait notamm...