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Covid-19 et pandémies futures: «Abattre une forêt, c’est amorcer une bombe à virus»

Jayaprakash Bojan/Caters News/Sipa

Dans son livre « La fabrique des pandémies », la journaliste d’investigation Marie-Monique Robin mène l’enquête auprès de 62 scientifiques. Virologues, vétérinaires, primatologues tirent tous la sonnette d’alarme : pour protéger notre santé, il faut protéger nature et biodiversité. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle détaille les conséquences effrayantes de la déforestation alors que l'OMS a déclenché le 24 juillet 2022 son niveau d'alerte maximale contre la variole du singe.

Paris Match. A-t-on une preuve que ces déforestations, pour planter du soja, ou exploiter des mines sont à l’origine des épidémies ?
Marie-Monique Robin. Oui, il suffit de croiser les cartes géographiques des forêts détruites (via Global Forest Watch), les cartes épidémiques et infectieuses (via Gédéon) et celles des espèces menacées de disparition : et bien les trois se superposent car plus la biodiversité s’appauvrit, plus le risque épidémique augmente. Prenez Ebola, virus qui tue à 60-90% : les foyers épidémiques apparaissent systématiquement deux ans après la déforestation. Car l’homme a ainsi créé un « territoire d’émergence ». Autre exemple avec le virus Nipah. En Malaisie en 1998, tous les ingrédients sont réunis : on brûle la forêt à Bornéo pour planter des palmiers à huile, les chauves-souris (gros réservoirs à virus) doivent fuir, chassées par les fumées. Elles se rabattent en Malaisie et se nourrissent sur des plantations de manguiers, sous lesquels des porcs sont élevés. Elles défèquent sur les cochons, qui sont contaminés par le virus Nipah, que la chauve-souris héberge depuis des milliers d’années. Via les cochons, les ouvriers de cet élevage sont contaminés et d’autres jusque dans les abattoirs de Singapour. Bilan : 105 morts sur 265 personnes infectées et l’abattage d’1 million de cochons pour stopper l’épidémie. Les chauves-souris ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Elles le deviennent si on les déloge !

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Les prédateurs se nourrissent des rongeurs porteurs de certains virus

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