Coronavirus : à Pékin, la fin du rêve des entrepreneurs français
À Pékin, le quartier de Xingfuyicun a longtemps eu des airs de petite France. Avec son restaurant français, sa boulangerie et ses expatriés qui se retrouvent le soir pour prendre l'apéritif. Mais depuis deux semaines et la gestion de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, plus personne ne sort. "C'est la catastrophe", explique Benjamin Devos, qui dirige Comptoirs de France, une chaîne de 15 boulangeries pâtisseries en Chine. "Si ça continue encore un mois, nous allons exploser en vol." Cinq de ses enseignes ont déjà fermé dans la capitale et les autres sont presque désertes. "Nous avons perdu 84% de notre chiffre d'affaires en dix jours", se lamente l'entrepreneur français installé dans le pays depuis quinze ans.
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"La loi chinoise nous interdit de forcer nos employés à travailler pendant l'épidémie, mais nous devons quand même les payer, explique-t-il. J'ai la chance que la plupart de mes employés soient toujours présents mais je n'aurai bientôt plus assez de masques pour eux." Porter un masque de protection, des gants, se laver les mains et éviter les contacts directs avec les surfaces extérieures… Les mesures de protection s'affichent partout, dans les résidences mais aussi dans les boutiques et les bureaux, même si la plupart sont toujours fermés.
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