Cisco mise sur l’IA et la cybersécurité pour rester un acteur majeur du monde numérique
Longtemps réputée pour ses équipements réseaux, l’ex-star de la tech californienne Cisco poursuit sa diversification dans les outils collaboratifs, l’IA et la cybersécurité. Dernière acquisition : Splunk, pour 28 milliards de dollars.
Arrivé de Rome dans la matinée, reparti dans la soirée : Chuck Robbins est un patron pressé. Entre deux avions, le PDG de Cisco s’est posé dans les locaux parisiens flambant neufs du groupe américain, qui fêtera ses 40 ans en décembre. Cette année marque un tournant pour l’entreprise autrefois surnommée le « plombier de l’Internet », responsable des routeurs et autres commutateurs à la base du réseau mondial : elle vient de racheter Splunk, spécialiste de la cybersécurité, de l’observation et de l’analyse des données, pour 28 milliards de dollars – la plus grosse acquisition de son histoire.
Lire aussiL’éditeur de logiciels SAP poursuit sa transformation vers le cloud et l’IA
Une suite logique pour cette ancienne star de la tech californienne, éphémère première capitalisation mondiale en mars 2000, quelques jours avant l’éclatement de la bulle Internet. Nortel, Alcatel ou WorldCom ont disparu du paysage, mais Cisco reste, un quart de siècle plus tard, un acteur majeur du monde numérique. Sa recette ? Se diversifier, notamment dans les outils de collaboration, comme sa suite Webex, et dans la cybersécurité.
Premier virage du cloud raté
Mais si l’entreprise a élargi ses zones d’activité, son chiffre d’affaires, lui, n’a pas pour autant décollé. Passé de 22 milliards de dollars, au pic de la bulle Internet, à 48 milliards en 2013, il stagne depuis. Un rebond éphémère a été entrevu en 2023 (57 milliards), mais l’activité devrait reculer à 53,7 milliards à la fin de l’année financière 2024, le 30 juin.
Les effets d’un monde changeant : l’entreprise, centrée sur la vente de matériel de réseau, a vu ce marché arriver à maturité et a dû réorganiser ses activités pour faire face à l’importance croissante des équipements logiciels, à l’irruption du cloud, mais aussi au passage d’un modèle de ventes comptant à un modèle d’abonnements sous forme de services. Un véritable défi pour les entreprises historiques du numérique, comme SAP, et qui n’a pas été sans loupés. « Nous avons com[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Le Cyber Show Paris, une vitrine pour des logiciels français à succès
Cybersécurité : ce rapport qui pointe les inquiétantes cyberattaques contre l’Occident
Législatives 2024: Comment les piliers de la Macronie ont résisté… ou sombré
Législatives 2024 : Au QG de Mélenchon, un Nouveau Front Populaire absent, des militants déçus