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Chez le gynécologue, voici ce que vous pouvez accepter ou refuser

Doctor shaking hands with a patient in consulting room (Photo: bymuratdeniz via Getty Images)
Doctor shaking hands with a patient in consulting room (Photo: bymuratdeniz via Getty Images)

SANTÉ - Conséquence de l’affaire Émile Daraï, ancien chef du service gynécologie de l’hôpital Tenon à Paris visé par une enquête pour “viol sur mineur”, les consultations devraient désormais sembler plus claires aux patientes. En effet, le Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) publie pour la première fois ce jeudi 21 octobre une charte des bonnes pratiques signée par la profession.

Cette “Charte de la consultation en gynécologie ou en obstétrique”, consultée et dévoilée en avant-première par Le Parisien, est un mode d’emploi des pratiques acceptables ou non par la patiente en consultation, ainsi qu’un guide du déroulé de celle-ci. “La consultation en gynécologie ou en obstétrique n’est pas une consultation comme les autres puisqu’elle touche à l’intimité des patientes”, est-il ainsi écrit au début de cette charte, que Le HuffPost a également pu consulter.

Accord oral de la patiente

Parmi les bonnes pratiques, il est rappelé qu’un “examen clinique n’est pas systématique”, notamment lorsqu’il s’agit d’une première consultation, en l’absence de symptômes. Il est également précisé que “l’accord oral de la femme est recueilli avant tout examen clinique”. Examen qui peut comporter “une palpation des seins, une palpation abdominale, un toucher vaginal avec gant ou doigtier, et l’usage de matériels médicaux tels qu’un spéculum ou une sonde endovaginale”. Ainsi que, dans certains cas, un toucher rectal.

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Lors d’une consultation, la patiente doit aussi pouvoir “se dévêtir à l’abri des regards”. À ce sujet, il est possible de demander au gynécologue de procéder à l’examen en deux étapes pour ne pas enlever en même temps le haut et le bas, comme l’explique la docteur Isabelle Héron dans un autre article du Parisien. La patiente peut par ailleurs ”être assistée par l’accompagnant de son choix”.

Possibilité d’interrompre l’examen

Rien n’est obligatoire. Une femme peut, si elle ne souhaite pas être examinée, en faire part “en début de consultation”. Même si elle accepte l’examen clinique, celui-ci peut être interrompu “dès que la patiente en manifeste la volonté”. “Aucune pression, en cas de refus, ne sera exercée sur elle”, est-il précisé dans la charte.

Le maître-mot de cette charte est le consentement. “Ce texte, on en a besoin, c’est une certitude. Que tous les gynécologues de France et de Navarre l’affichent dans leur cabinet (...) On demande d’abord à la patiente si elle est d’accord pour être examinée et on respecte son choix”, explique auprès du Parisien Joëlle Belaisch-Allart, présidente du CNGOF.

Vers d’autres recommandations

Depuis 2014 et le hashtag #PayeTonUtérus, la parole s’est libérée autour des violences obstétricales et gynécologiques. Selon le Haut Conseil à l’Egalité, qui a consacré un dossier à ce sujet en juin 2018, les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical sont “des gestes, propos, pratiques et comportements exercés ou omis par un.e ou plusieurs membres du personnel soignant sur une patiente au cours du suivi gynécologique et obstétrical et qui s’inscrivent dans l’histoire de la médecine gynécologique et obstétricale, traversée par la volonté de contrôler le corps des femmes (sexualité et capacité à enfanter). Ils sont le fait de soignant.e.s — de toutes spécialités — femmes et hommes, qui n’ont pas forcément l’intention d’être maltraitant.e.s. Ils peuvent prendre des formes très diverses, des plus anodines en apparence aux plus graves”.

Cette parole a pris encore plus d’ampleur depuis qu’à la mi-septembre, le gynécologue renommé Émile Daraï a été accusé de violences obstétricales. Il a depuis été visé par une enquête judiciaire, bien qu’il conteste ces accusations.

Les cabinets de gynécologie devraient en tout cas continuer leur évolution face au nombre grandissant de témoignages faisant état de telles violences. Selon Le Parisien, des “recommandations pour la pratique” sont en cours de rédaction par des médecins et patients et devraient être connues d’ici un an.

À voir également sur Le HuffPost: Énora Malagré nous raconte le jour ou l’endométriose lui a gâché son festival de Cannes

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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