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Bruxelles va avertir GE sur la fusion avec Alstom

La Commission européenne va adresser une série de griefs à General Electric en arguant du fait que le rachat par le conglomérat américain de la branche énergie du français Alstom pourrait nuire à la concurrence, selon des sources proches des régulateurs européens. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

par Foo Yun Chee

BRUXELLES (Reuters) - General Electric va certainement devoir proposer des concessions plus importantes pour obtenir le feu vert des autorités européennes de la concurrence au rachat de la branche énergie d'Alstom, la Commission européenne s'apprêtant à lui adresser une série de griefs, a-t-on appris jeudi de sources proches des régulateurs européens.

Cette "communication des griefs" portera notamment sur le fait que l'opération envisagée par le conglomérat américain risque de nuire à la concurrence dans le secteur, précise-t-on.

Un tel document est généralement le prélude à un veto, à moins que l'entreprise n'apporte les garanties jugées nécessaires ou n'accepte des concessions.

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"Une communication des griefs pourrait être transmise vendredi", a dit l'une de ces sources.

Cette information de Reuters a fait plonger le titre Alstom, qui perdait 5,3% à 25,83 euros vers 14h30, la plus forte baisse du CAC 40 à Paris, après avoir un temps cédé plus de 7%.

La Commission européenne avait prévenu en février que le rachat de la branche énergie d'Alstom laisserait GE face à un seul concurrent en Europe, l'allemand Siemens, dans la construction de turbines lourdes pour les centrales électriques utilisant le gaz comme combustible. Sur le plan mondial, le troisième acteur du marché serait Mitsubishi Hitachi Power Systems.

GE s'efforce de faire des concessions pour tenter d'apaiser les craintes de Bruxelles, qui avait bloqué en 2001 son OPA de 42 milliards de dollars sur Honeywell International. Il s'agit pour le conglomérat américain de sauver une opération de 12,4 milliards d'euros, la plus importante de son histoire, qui est un élément essentiel de sa stratégie d'expansion dans les activités industrielles à haute rentabilité parallèlement à son désengagement du secteur financier.

Le directeur général de GE, Jeff Immelt, a déclaré en mai que son entreprise pourrait envisager de céder des droits de propriété intellectuelle sur un produit donné mais pas de se priver de revenus liés à la maintenance de ce même produit.

General Electric a dit mercredi qu'il travaillait de manière constructive avec les autorités européennes de la concurrence.

"Nous nous concentrons sur une issue positive qui préserve les conditions économiques de l'accord", dit l'entreprise dans un communiqué, en exprimant sa confiance dans la possibilité de conclure la transaction au cours du second semestre de 2015.

Un porte-parole de la Commission européenne, Ricardo Cardoso, a refusé de s'exprimer sur le sujet. Alstom n'a pas réagi dans l'immédiat.

L'exécutif européen a fixé au 6 août la date limite pour donner ou refuser son feu vert à l'opération. Cette dernière a déjà été approuvée au Brésil, en Afrique du Sud et en Inde.

(avec Benjamin Mallet à Paris, Patrick Vignal et Bertrand Boucey pour le service français)