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Assurance-vie : comment lutter contre la baisse des rendements

Rendement des fonds en euro (source : FFSA)

Les fonds en euros sont la principale composante de la plupart de contrats d’assurance-vie. A l’heure où leur rendement baisse inexorablement, quelle alternative peut-on leur trouver ?


Les très officiels chiffres de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) le démontrent de manière incontestable. D’année en année, le rendement des fonds en euros des contrats d’assurance-vie ne cesse de reculer, comme le démontre le graphique ci-dessus. En moyenne, il était encore de 4,8% en 2002. Mais depuis deux ans, il a glissé sous la barre des 3%, atteignant un nouveau plus bas de 2,8% en 2013.

 

Pourquoi l’assurance-vie rapporte moins

Bien sûr, il faut relativiser ce recul par la baisse, dans le même temps, de l’inflation. En données réelles (déduction faite de l’inflation), le rendement de ces fonds a tout de même reculé de 2,9% à 1,9% entre 2002 et 2013. Et cela n’est pas neutre sur le patrimoine des Français. En effet, ces fonds en euros ne représentent pas moins de 83% des quelque 1.450 milliards d’euros d’épargne en assurance-vie des ménages hexagonaux. Ce succès massif s’explique par le fait que ces placements sont particulièrement sécurisés : tant le capital que les intérêts cumulés année après année sont garantis par l’assureur, la valeur de l’épargne placée affichant ainsi invariablement une progression dans le temps.

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Mais pourquoi les rendements des fonds en euros reculent-ils de manière si régulière depuis une décennie ? L’explication vient de la manière dont ces produits sont investis. Afin de pouvoir respecter la garantie à laquelle ils s’engagent vis-à-vis du souscripteur, les assureurs placent une grande partie des encours dans des titres réputés très sûrs, les emprunts obligataires d’Etat. Il y a encore dix ans, ces placements offraient au souscripteur des rendements assez importants. Mais au fur et à mesure que ces emprunts arrivent à échéance et que l’Etat rembourse la somme qu’il avait emprunté, les assureurs doivent les réinvestir dans le même type de produits. Or, les taux auxquels sont émis les emprunts actuellement sont beaucoup plus faibles. A mesure que les nouveaux emprunts remplacent les anciens, le taux que peuvent servir les assureurs s’amenuise de manière mécanique. Pour les investisseurs, le risque est maintenant de voir l’inflation repartir à la hausse, ce qui, pour l’heure, n’est pas encore le cas. Cela ne remettrait pas en cause le rendement facial servi, mais pourrait le grignoter et faire perdre du pouvoir d’achat à l’épargne placée sur les contrats.

 

Sortir de l’assurance-vie...
Quelle alternative peut-on alors choisir ? Une première idée est de préférer les comptes sur livret comme le fameux livret A aux fonds en euro de l’assurance-vie. C’est d’ailleurs ce qu’ont commencé à faire les Français à partir de 2011. Alors que la collecte de l’assurance-vie était très supérieure à celle des livrets jusqu’en 2010, la tendance s’est clairement inversée, les contrats d’assurance-vie subissant même des retraits supérieurs aux dépôts au cours de l’année 2012, tandis que le succès des livrets connaissait un record.
Un autre choix peut être de laisser son argent placé dans un contrat d’assurance-vie mais d’opter à l’intérieur de cette enveloppe pour un autre support de placement que le fonds en euros. L’investisseur renonce ainsi à la garantie du capital mais peut choisir des fonds gérés de manière très prudente, avec un objectif de faible volatilité : en d’autres termes, ils peuvent subir des pertes, mais d’ampleur assez limitée. Ainsi, un fonds comme Eurose (DNCA Finance), disponible dans de nombreux contrats d’assurance-vie, affiche-t-il des performances très régulières, avec un peu plus de 10% de performance en 2012 et à nouveau en 2013. Même pendant la forte chute des marchés financiers, la valeur du fonds n’avait baissé que de 10%, un manque à gagner d’ailleurs assez vite rattrapé. Autre fonds à la logique similaire, Dorval Convictions (Dorval finance) est partiellement investi en actions mais peut faire tomber cette exposition à 0% pour protéger le capital et générer une performance sans à-coups majeurs : on appelle cela de la gestion flexible.

 

... ou seulement changer de support ?
Mais si vous tenez vraiment à ne prendre aucun risque et voulez conserver la garantie totale de votre capital, des fonds en euros de nouvelle génération se sont développés récemment. A côté de son fonds en euros classique, le courtier en ligne Fortuneo propose ainsi le fonds Suravenir Opportunités qui allie la garantie en capital à une diversification des investissements plus importante, notamment en actions et en obligations à haut rendement, moins sûre mais plus rémunératrices que les emprunts d’Etat. En 2013, le rendement proposé a ainsi atteint 4,05%, très au-dessus de la moyenne du marché. Mais en fonction des marchés financiers, ce rendement peut se révéler moins stable que sur un contrat classique. Chez Primonial, le fonds Sécurité Pierre Euro a atteint un rendement encore plus important en 2013 : 4,15%. Son originalité : les actifs sont essentiellement placés dans des immeubles de bureaux de grande qualité et générant des loyers sécurisés. Un des grands succès de l’année écoulée puisque le contrat qui abrite ce fonds a collecté plus de 400 millions d’euros l’an dernier.

 

Emmanuel Schafroth