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Ascometal: la justice valide la reprise du site de Fos par Marcegaglia

Lors d'une mobilisation de salariés d'Ascometal devant leur usine à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, le 20 mai 2014 (BORIS HORVAT)
Lors d'une mobilisation de salariés d'Ascometal devant leur usine à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, le 20 mai 2014 (BORIS HORVAT)

Soulagement pour les salariés de l'usine Ascometal de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône): l'offre de reprise de l'italien Marcegaglia, qui prévoit de garder l'ensemble des salariés du site, a été validée vendredi par le tribunal de Strasbourg, qui examinera fin juin les offres pour les autres sites du groupe sidérurgique.

"Le plan de cession a été arrêté au profit de l'offre présentée par Marcegaglia", a indiqué à l'AFP le greffe de la chambre commerciale, qui avait examiné jeudi l'ensemble des offres. Mis en vente par Swiss Steel, le groupe sidérurgique de 1.200 salariés Ascometal a été placé en redressement judiciaire en mars, pour la troisième fois en dix ans.

"Une excellente nouvelle pour le territoire et les 323 salariés qui conservent tous leur emploi", a réagi auprès de l'AFP le ministre de l'Industrie Roland Lescure, qualifiant l'opération d'"une des plus grandes reprises industrielles jamais vues pour un site en redressement judiciaire".

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"Les salariés sont aujourd'hui soulagés (...) c'est un vrai projet industriel qui est en place", a réagi auprès de l'AFP Yagiz Ugur, délégué syndical central CFE-CGC, évoquant "la joie, le bonheur et le soulagement" des employés de Fos. "On va partager les clés avec (Marcegaglia) pour (...) avoir un avenir le plus pérenne possible."

- Investissements -

Marcegaglia s'est engagé à "reprendre tous les employés et à investir environ 600 millions d'euros dans un nouveau projet majeur de transformation industrielle, en plus des besoins en fonds de roulement", a rappelé le groupe dans un communiqué. A terme, le projet d'investissement doit s'élever à 800 millions d'euros.

"À l'issue de la transformation, le site de Fos-sur-Mer satisfera environ 30% des besoins en acier du Groupe Marcegaglia et utilisera des méthodes de production efficaces et durables", selon le groupe italien.

Des offres de reprise partielle avaient concerné l'ensemble des cinq sites, de manière morcelée.

Outre deux usines à Fos-sur-mer et Hagondange (Moselle), Ascometal dispose de trois sites d'usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), à Saint-Étienne (dans le quartier du Marais) et Leffrinckoucke (Nord). Un centre de recherche sur les aciers spéciaux (Creas), comptant 25 emplois, est également implanté à Hagondange.

Pour ces sites, la chambre commerciale a renvoyé à une nouvelle audience fixée au 28 juin. Les offres de reprise devront être déposées au plus tard le 12 juin.

- Avenir "radieux"? -

"Espérons que l'avenir sera aussi radieux pour eux", a souhaité François Barges, délégué CGT à Fos.

Roland Lescure a échangé avec les représentants syndicaux des différents sites d'Ascometal vendredi matin. "S'il a pu se féliciter de la décision qui a été rendue pour Fos, il a surtout souhaité indiquer aux représentants des autres sites que l’État continuait à travailler activement à l'émergence et à l'accompagnement d'offres de reprises crédibles", a indiqué le cabinet du ministre, évoquant un nouveau point de suivi avec les syndicats le 12 juin.

Parmi les repreneurs potentiels, l'offre d'Acciaierie Venete, leader italien de l'acier, portait sur les sites de Hagondange, Le Marais-Saint-Étienne et Custines, qui travaillent ensemble sur des aciers spéciaux de petits diamètres pour l'industrie automobile, ainsi que sur le Creas.

Les salariés d'Hagondange ont décidé vendredi de lever le blocage de l'usine, commencé lundi, malgré "l'incertitude" quant à la reprise effective du site par Venete, a indiqué à l'AFP Gazi Yildiz, secrétaire de la CGT Acometal. Leur souhait était de "revoir Venete dans les négociations", et le groupe italien a indiqué organiser une rencontre prochainement avec la communauté de communes sur laquelle se trouve le site, qui a mis sur la table une proposition de 15 millions d'euros pour appuyer l'offre de Venete.

Dans un compte rendu de la rencontre avec M. Lescure sur sa page Facebook, la CFDT d'Hagondange indique que les syndicats ont demandé au ministre, qui "réserve sa réponse", que l’État "se substitue" à la collectivité dans ce financement.

M. Lescure aurait également rappelé que "toute nationalisation d'Ascometal ou entrée en capital est à exclure", selon la CFDT. Il devrait recevoir Venete "lundi ou mardi pour poursuivre les négociations tout en précisant qu'il est important que le travail reprenne sur Hagondange", selon l'organisation syndicale.

"On est plutôt soulagés que Venete ait accepté de prolonger son offre", la "meilleure", avait réagi Alain Hilbold, délégué CFDT central. Selon lui, Europlasma a aussi déposé une lettre d'intention pour Hagondange (434 salariés), Custines et Marais (104 salariés sur les deux sites) ainsi que pour Leffrinckoucke (170).

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