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Anti-pass sanitaire: une note des renseignements compare leur mobilisation à celle des gilets jaunes

Manifestation anti-pass sanitaire samedi à Paris - Sameer Al-DOUMY / AFP
Manifestation anti-pass sanitaire samedi à Paris - Sameer Al-DOUMY / AFP

Aux cris de "Liberté, liberté!", plus de 160.000 personnes ont manifesté dans les rues de France, samedi 25 juillet, contre les nouvelles mesures liées à la vaccination anti-Covid. Dans les rangs des anti-pass sanitaire, nombreux sont ceux qui avaient déjà, en 2018, enfilé un gilet jaune pour protester contre la politique du gouvernement.

Le service central du renseignement territorial dresse d'ailleurs des similitudes entre ces deux groupements contestataires, dans une note datée du lundi 26 juillet révélée par Le Parisien et que BFMTV a pu consulter. La mobilisation des anti-pass sanitaire rappelle celle des gilets jaunes dans sa structure qui s'étend d'abord sur les réseaux sociaux, sans leader désigné.

Profils hétérogènes

Sur le terrain, les rassemblements se font ad hoc, généralement sans déclaration préalable en préfecture. La majorité des cortèges sont constitués de citoyens peu habitués à manifester et qui se mobilisent pour défendre une cause: celle de la liberté.

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"Tous les manifestants ne remettent pas en cause la nécessité du vaccin. Cependant, ils se retrouvent unis face aux mesures imposées qu’ils jugent liberticides. Certains sont également inquiets de devoir présenter un pass sanitaire pour accéder aux moyens de transport, aux centres commerciaux, aux restaurants ou cafés…", constate le renseignement territorial, qui relève par ailleurs la présence de profils très hétérogènes.

Certains sont antivax, d'autres sont favorables aux vaccins mais opposés à la méthode employée par le gouvernement. D'autres encore sont anti-système, militants syndicaux, associatifs ou politiques, l'ultra-gauche restant toutefois très discrète sur cette mobilisation à l'inverse de l'ultra-droite et des mouvements de catholiques intégristes.

"Les profils très variés témoignent d'une exaspération de plus en plus généralisée face à des mesures considérées comme liberticides", observe le renseignement territorial.

Des manifestants déterminés

S'ils se retrouvent sur certains points dans leurs contestations, les anti-pass sanitaires se distinguent toutefois des gilets jaunes à plusieurs égards. Ils jouissent d'un soutien de la population moins important que les protestataires de 2018, mobilisés au départ contre la hausse des taxes. Au contraire, 49% de la population se dit fortement opposée aux revendications des anti-pass sanitaire.

Le mouvement anti-pass sanitaire démarre moins fort que celui des gilets jaunes, mais, à l'inverse, le renseignement note que leur mobilisation a tendance à s'accroître, alors que celle des gilets jaunes a faibli avec le temps. Cet étoffement, en pleine période estivale, traduit une certaine détermination de la part de la population opposée au pass sanitaire, et plus largement à toute mesure susceptible de restreindre les libertés.

Risques de débordements

Les renseignements comptent s'appuyer sur la journée du 31 juillet - pour laquelle des appels à la mobilisation ont déjà été lancés - afin de vérifier si cette détermination tient bon, en plein week-end de chassé-croisé des vacances. S’il est cependant difficile d’apprécier le futur niveau de participation, le service central du renseignement territorial estime qu'une frange d'irréductibles devrait camper sur ses positions et participer à de nouvelles actions.

"À l'instar des gilets jaunes, plus le conflit va durer, plus le risque est grand que les plus déterminés et radicaux parviennent à prendre le contrôle", alerte le renseignement, qui redoute un possible durcissement du mouvement.

Selon une source gouvernementale à Politico, l’exécutif a reçu quelques "signaux faibles inquiétants" concernant le mouvement anti-pass sanitaire avec, notamment, une "volonté de certains de perturber les déplacements de ministres".

Article original publié sur BFMTV.com