Altice, Unibail Rodamco… après Casino, la remontée des taux fragilise ces groupes très endettés
Casino a connu une véritable descente aux enfers en Bourse. En 10 ans, l’action du géant de la distribution en difficulté a été laminée, avec une chute de 97% (!) du cours de Bourse. Si Casino a su se placer sur des formats porteurs (les magasins de proximité, plus dans l’air du temps que les hypermarchés), le distributeur stéphanois a malheureusement eu un recours excessif à la dette (6,4 milliards d’euros d’endettement net au compteur), ce qui lui a été fatal. En effet, si Casino ne va pas disparaître pour autant, il va être contraint de changer de mains.
En dépit des nombreuses cessions d’actifs consenties pour faire rentrer du cash, Casino a dû se résoudre à la perspective d’une prise de contrôle par les milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière. Casino a souffert de la hausse des taux, sur fond de remontée agressive des taux directeurs par les banques centrales face à la forte inflation. Et l’agence de notation S&P a dégradé vendredi la note de crédit du distributeur, jugeant qu’un défaut de Casino était désormais “une quasi-réalité” et imminent.
Outre Casino, de nombreuses entreprises surendettées se retrouvent étranglées par l’impact de la remontée des taux. Le piège de la dette se referme ainsi sur des sociétés autrefois jugées florissantes et pleines d’avenir, comme Altice, la société fondée par Patrick Drahi, qui est, à l’instar de Jean-Charles Naouri (le patron de Casino), un financier connu pour ses nombreux montages et recours à l’endettement. Alors (...)