Air France : cinq questions autour du transfert d’Orly à Roissy-CDG
Les principaux syndicats d'Air France ont appelé à une grève mardi 28 novembre pour protester contre le souhait de la compagnie de quitter progressivement l'aéroport de Paris-Orly. Ce mouvement ne concerne que le personnel au sol travaillant à Orly. 600 salariés seraient susceptibles de partir à Roissy-CDG.
Ce transfert de lignes intérieures concerne Air France mais pas le groupe Air France, qui maintient ses positions et ses parts de trafic. Air France s'est engagé à éviter les départs contraints. Au total, 430 postes d'employés au sol et 170 dans la maintenance sont menacés. Pour s'opposer à ce projet, les syndicats ont choisi la date du 28 novembre, qui correspond au 71e anniversaire du transfert d'Air France à Orly depuis l'aéroport du Bourget.
Pourquoi Air France transfère-t-elle son activité d'Orly à Roissy-CDG ?
La compagnie nationale souhaite renforcer son hub de Roissy-CDG en y concentrant tous ses vols intérieurs. C'est déjà le cas depuis Lyon, Bordeaux, Nantes, Rennes, etc. Sans oublier les correspondances en TGV assurées par train + air à l'aéroport nord-francilien depuis 41 villes.
De plus, les liaisons intérieures, déficitaires à Orly, deviennent rentables si elles sont associées à un vol long-courrier. En effet, la réduction des déplacements professionnels et le report vers le train conduisent à une chute structurelle de la demande par rapport à 2019 de 40 % et même de 60 % pour les allers-retours journée.