Agression d'un journaliste à Reims: un deuxième suspect s'est rendu à la police
Il s'est présenté de lui-même au commissariat de Reims. Selon nos informations, un homme âgé de 21 ans s'est rendu à la police ce vendredi après-midi après la violente agression de Christian Lantenois, un photo-journaliste du quotidien L'Union-L'Ardennais. Il a été placé en garde à vue pour participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou des dégradations et non assistance à personne en péril, a précisé le parquet de Reims.
Cette garde à vue intervient deux jours après la mise en examen et le placement en détention provisoire du principal suspect dans cette agression. Cet homme d'origine algérienne, âgé lui-aussi de 21 ans, est suspecté d'avoir donné plusieurs coups à la tête de sa victime avec les poings puis avec son appareil photo, dont au moins un lorsque Christian Lantenois était au sol.
Un suspect mis en examen
Cette agression survenue samedi dernier a été aussi violente que soudaine, selon les mots du procureur de la République de Reims. Ce jour-là, le photo-journaliste expérimenté s'est rendu dans le quartier de la Croix-Rouge avec l'une de ses collègues prévenue que des affrontements entre bandes rivales étaient en train de se préparer dans ce quartier jugé sensible.
A peine arrivé sur place, et alors qu'il se trouvait à proximité de son véhicule, Christian Lantenois a été repéré par l'un des jeunes. Ce dernier s'est approché de lui, suivi de 13 autres individus, avant de lui donner plusieurs coups violents à la tête. Un autre homme était toujours recherché pour avoir porté des coups de bâtons à proximité de la victime. 57 secondes plus tard, le groupe s'est enfui, emportant avec lui l'appareil photo du journaliste, retrouvé quelques centaines de mètres plus loin, sans la carte mémoire.
Christian Lantenois a été laissé gisant au sol. Transporté à l'hôpital avec un pronostic vital engagé, il a été placé dans un coma artificiel. Il souffre d'un traumatisme crânien "très sévère", d'un hématome sous-dural et d'une hémorragie cérébrale. Le procureur de la République a estimé que le journaliste a été visé parce que journaliste, et qu'il avait "dérangé" les préparatifs pour cet affrontement entre bandes rivales.