ADOCIA : Nous avons les moyens de mener tous nos projets de front
La trésorerie d’une biotech est le nerf de la guerre. Celle d’Adocia s’élevait fin mars à 76,8 millions d’euros. Après la rentrée d’argent liée à l’accord de licence conclu fin 2014 avec le laboratoire américain Eli Lilly, la société a récemment levé 32 millions d’euros auprès d’investisseurs spécialisés. Gérard Soula, PDG et co-fondateur d'Adocia nous explique à quoi vont servir ces nouveaux moyens financiers.
Tradingsat.com : Votre trésorerie était déjà confortable. Pourquoi cette nouvelle levée de fonds ?
Gérard Soula : Nous [la famille Soula, ndlr] sommes toujours le premier actionnaire de la société, donc toute augmentation de capital nous dilue. "Accumuler du cash" n’est pas un but en soi. Nous le faisons pour accélérer notre développement. Notre position financière était déjà solide, mais nos projets sont ambitieux… Avec l’accord de licence conclu fin 2014 avec Eli Lilly, notre insuline ultra-rapide Lispro est maintenant source de revenus. Mais nous poursuivons - seuls pour le moment - le développement de notre combinaison d’insuline lente et rapide BioChaperone Combo, de notre traitement de l’ulcère du pied diabétique, ainsi que de l’insuline humaine à action rapide Hinsbet pour les pays émergents et les patients insulino-résistants.
Tradingsat.com : Quelle est la priorité ? Par exemple, comptez-vous privilégier la collaboration avec Eli Lilly sur Lispro ou vos projets en propre ?
Gérard Soula : C’est lorsque les moyens sont limités qu’il faut faire des priorités, ce qui oblige à limiter la vitesse de certains développements. D’où l’intérêt de lever des capitaux pour pouvoir mener de front tous nos projets dans les meilleures conditions. Avec 76,8 millions d’euros de trésorerie à fin mars, nous disposons des moyens financiers adaptés.
Tradingsat.com : Comment ...